Afin de comparer les résultats des procédures arthroscopiques avec ceux de la chirurgie ouvertes, en termes d’efficacité et d’effets secondaires dans le traitement de l’instabilité chronique d’épaule, une méta analyse a été réalisée sur les études publiées sur la chirurgie arthroscopique dans cette indication faisant état d’un suivi supérieur à 2 ans après une première intervention et reposant sur des critères d’évaluation suffisants. Chaque article a été revu par 2 auteurs. Sur 244 publications, 62 remplissaient les critères d’éligibilité.
Le tableau suivant résume les types d’intervention et le nombre d’épaules traitées avec les pourcentages d’échec observés.
N études | N épaules | % échecs | |
Capsulorraphie par agrafes | 6 | 233 | 23 % |
Suture transglénoïdienne | 27 | 1 267 | |
- technique de Caspari | 16 | 8 à 60 % | |
- technique de Morgan | 11 | 5 à 75 % | |
Ancres biorésorbables | 12 | 514 | 0 à 44 % |
Suture sur cheville | 20 | 1 030 | 9,1 % |
Treize études dont 2 randomisées, ont comparé 2 ou plusieurs
techniques avec la chirurgie conventionnelle. Le ratio de risque
d’échec était toujours en faveur de cette dernière.
Dans la discussion, les auteurs soulignent les multiples biais
induits par la méthodologie de la méta-analyse (ce qui ne manque
pas de susciter des interrogations chez le lecteur, à propos du
bien fondé de la méthode).
Finalement, le taux d’échec après stabilisation arthroscopique de
l’épaule par agrafage ou suture trans glénoïdienne apparaît
significativement plus élevé que ceux observés avec des ancres
biorésorbables ou suture sur cheville. Ces dernières techniques ont
un taux d’échec à deux ans équivalent aux techniques
conventionnelles ouvertes. Plus précisément, le taux d’échec est
légèrement plus élevé pour l’arthroscopie mais est compensé par des
complications moindres, et une meilleure amplitude de
mouvements
Dr Alain Vannineuse