Les implants dentaires sont le plus souvent réalisés en titane
en raison des bonnes propriétés mécaniques, de l’excellente
bio-comptatibilité habituelle et des capacités à s’intégrer à l’os
de ce métal. La zircone est plus rarement utilisée car plus
coûteuse.
Bien qu’exceptionnelles, les allergies au titane existent et sont
responsables d’éruptions ou d’un échec de la mise en place de
l’implant.
Un travail a été mené en Espagne pour rechercher cette allergie chez les porteurs d’implants ou les candidats à une implantation.
Parmi 1 500 patients consécutifs vus en consultation entre 2002 et 2004, 35 ont été jugés à risque d’allergie et ont été explorés. En effet seize d’entre ces derniers (groupe réponse allergique compatible) avaient déjà présenté des symptômes d’allergie après la mise en place d’un implant ou bien un échec inexpliqué d’une pose d’implant, alors que les 19 autres (groupe avec facteurs prédisposants) avaient des antécédents d’allergie, avaient déjà été exposés au titane lors d’interventions chirurgicales lourdes ou avaient connu des échecs préalables d’implantation. Un groupe contrôle de 35 patients a été constitué parallèlement de façon randomisée. Des prick-tests cutanés et des patch-tests ont été réalisés chez l’ensemble des 1 500 individus.
Neuf des 1 500 patients avaient des tests positifs au titane
(0,6 %) : 8 appartenaient au groupe « réponse allergique compatible
» (dont 3 avaient développé des symptômes d’allergie après la mise
en place d’un implant et 5 avaient été victimes d’un échec
d’implantation) et le dernier était dans le groupe « facteurs
prédisposants ».
Il n’y a pas eu de test positif dans le groupe contrôle.
Même si la prévalence de l’allergie au titane est basse (autour de 0,6 % dans cette série), il faut y penser et la rechercher chez les patients souffrant de symptômes d’allergie après une implantation mais aussi devant un échec d’implantation inexpliqué.
Dr Geneviève Démonet