A.H.
Publié le 18/12/2008
Dossier pharmaceutique : le grand pas vers la généralisation
Paris, le jeudi 18 décembre 2008 – Si la mise en place du dossier
médical personnel (DMP) a connu de nombreux déboires,
l’implantation du dossier pharmaceutique (DP) est un véritable
succès. La clé de cette réussite, confirmée par le feu vert de la
Commission nationale informatique et liberté (CNIL) le 2 décembre
en vue de la généralisation du dispositif et par le décret du 15
décembre qui conforte cette décision, est sans doute à mettre au
compte de l’engagement des pharmaciens. C’est en effet l’Ordre des
pharmaciens qui a été à l’origine de ce projet, tandis que le
financement en a été initialement assuré par les cotisations des
officinaux, avant que de nouvelles subventions aient été trouvées
auprès d’organismes officiels. La publication du décret autorisant
la généralisation du DP à toutes les officines sur tout le
territoire a été l’occasion d’une conférence de presse organisée
par l’Ordre des pharmaciens ce 17 décembre. Les résultats de
l’évaluation de la phase expérimentale du dispositif auront
notamment été présentés. Ainsi, une étude destinée à mesurer «
les interventions effectuées par les pharmaciens à la suite de
la détection d’un risque pour le patient grâce au complément
d’informations issues du DP » a révélé que dans 16,3 % des
cas, le pharmacien a choisi de contacter le praticien prescripteur.
Ce dernier « a confirmé la dispensation du médicament dans 88,4
% des appels et modifié la spécialité dispensée dans 11,6 % des
cas », ce qui représente une proportion non négligeable. Parmi
les atouts actuels du dossier pharmaceutique, on retiendra
notamment qu’il recense tous les médicaments achetés par le
patient, y compris ceux ne relevant pas d’une prescription
médicale. Le dispositif apparaît par ailleurs jouir d’un niveau
très élevé de sécurité : le dossier n’est en effet «
consultable par le pharmacien qu’en présence du patient, de sa
carte Vitale (mais le numéro de sécurité sociale n’est pas
suffisant, ndrl) et de la carte professionnel de santé du
pharmacien ». Conséquence cependant de ce verrouillage, pour
l’heure, les autres professionnels de santé n’ont pas accès au
dossier pharmaceutique. Aujourd’hui 1 898 447 DP ont été ouverts,
dans 22 % des officines françaises, avec un taux d’acceptation des
patients qui s’élève à 87,7 %.
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