
Paris, le 12 octobre. Les femmes enceintes figurent dans le premier groupe de personnes prioritaires pour la vaccination contre la grippe A (H1/N1). Immunodéprimées du fait de leur condition donc plus vulnérables (le risque de formes graves serait multiplié par près de 10 selon une étude conduite en Océanie), elles ne doivent bénéficier que d’un vaccin sans adjuvant. C’est en tout cas ce que préconise le Haut Conseil de Santé Publique, au titre du principe de précaution. Seulement, il n’existe qu’un seul vaccin sans adjuvant, Celvapan de Baxter, qui vient tout juste d’obtenir l’autorisation de mise sur le marché de la Commission Européenne. Pour l’instant, la France en a reçu 12 000 doses ce qui est bien peu pour vacciner l’ensemble des femmes enceintes de l’Hexagone (plus de 800 000 personnes) !
Lettre de la Ministre de la Santé aux femmes enceintes
Faut-il attendre une livraison massive de vaccins sans adjuvant de chez Baxter ou vacciner tout de même les femmes enceintes le plus tôt possible donc se rabattre sur les formes adjuvantées du vaccin (Novartis et GSK) ?
La Ministre de la Santé va écrire une lettre à ce sujet aux femmes enceintes cette semaine. Roselyne Bachelot devrait les inviter à consulter leur médecin traitant qui appréciera, au cas par cas, le bénéfice-risque de la vaccination selon l’état de santé de sa patiente.
Enfin selon l’Afssaps, « les diverses études scientifiques, en Europe et dans le monde, n’ont pas permis d’établir un lien entre l’utilisation de vaccins avec adjuvants et l’apparition de perturbations du système immunitaire aux conséquences graves dans la période qui suit la vaccination ».
FB