A.H.
Publié le 25/11/2009
Médicaments dans les supermarchés : les ambitions de Leclerc nullement cassées
Paris, le mercredi 25 novembre 2009 – La campagne télévisée lancée
au printemps 2008 par les supermarchés Leclerc, qui défendait le
droit des parapharmacies de grande surface de vendre des
médicaments sans ordonnance, dans le but, assurait-elle, d’en faire
baisser les prix, est encore très présente dans les esprits. Les
démêlés judiciaires à laquelle elle a donné lieu sont d’ailleurs
pour certains toujours en cours ou viennent très récemment de
s’achever. C’est ainsi qu’en octobre, la Cour de Cassation a donné
raison au groupe de Michel-Edouard Leclerc en considérant que sa
campagne publicitaire était parfaitement légale. Assimilant cette
décision à une sorte de feu vert, le champion des supermarchés
n’aura pas attendu longtemps pour lancer une nouvelle offensive
contre le monopole des pharmacies. Depuis quelques jours, est en
effet visible sur les écrans, une nouvelle campagne télévisée,
demandant que les parapharmacies Leclerc puissent vendre les
médicaments OTC et assurent que cette évolution permettrait de
faire baisser les prix de 50 %. Sans surprise, ce nouvel assaut de
Leclerc a suscité une profonde ire des représentants des
pharmaciens, l’Ordre en tête. Une conférence de presse était
notamment organisée ce matin par l’instance ordinale. La nouvelle
présidente de l’Ordre, Isabelle Adenot a déjà rappelé la semaine
dernière dans une lettre ouverte que : « C'est l'Etat, et lui
seul, comme l'a récemment confirmé la Cour européenne de justice,
qui a la responsabilité de l'organisation des soins sur le
territoire français ». Elle aura surtout insisté : « La
pharmacie n'est pas un commerce comme les autres » et « le
médicament, bien de santé, n'est pas un produit comme les
autres ». Sur ce dossier, le soutien, a priori total, des
pouvoirs publics, ne rassure cependant pas totalement les
pharmaciens. Ainsi, l’un des représentants de l’Ordre des
pharmaciens, Jean-Charles Tellier redoute : « Nous craignons la
banalisation et l’incitation à la consommation et au stockage du
médicament, qui, quel qu’il soit, n’est jamais anodin »
confie-t-il à France Soir.
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