
Depuis la première série publiée en 1993, les angioplasties coronaires par voie radiale se sont largement banalisées. Il a été assez bien montré que cette voie permet d’écourter l’hospitalisation par une réduction du risque hémorragique local.
Afin de mieux cerner les avantages de cette voie d’abord, un groupe franco-hongrois a compilé les résultats d’une douzaine d’études rassemblant quelque 3 300 patients ayant bénéficié d’une angioplastie coronaire dans le contexte d’un syndrome coronaire aigu avec sus décalage du segment ST (n : 3 324).
Il ressort des analyses que, comparativement à la voie fémorale, la voie radiale est associée à un risque nettement moindre d’événements hémorragiques majeurs (0,77 % versus 2,61 % ; odds ratio [OD] : 0,30 ; intervalle de confiance à 95 % [IC] : 0,16-0,55 ; p : 0,0001).
Sur le critère composite combinant décès, infarctus du myocarde et accidents vasculaires cérébraux, les résultats sont également nettement en faveur de la voie radiale (3,65 % versus 6,55 % ; OR : 0,56 ; IC : 0,39-0,79 ; p : 0,001). Concernant la mortalité, les résultats ne sont pas moins convaincants (2,04 % avec la voie radiale versus 3,06 % avec la voie fémorale ; OR : 0,54 ; IC : 0,33-0,86 ; p : 0,01).
Cette méta-analyse suggère donc que la voie radiale est associée à un risque réduit, non seulement d’événements hémorragiques, mais également d’événements cliniques majeurs.
Elle n’est cependant pas dénuée de faiblesses. En particulier, elle combine des études, parfois en double aveugle, mais aussi souvent en ouvert voire rétrospectives, avec surtout des critères de non inclusion destinés à écarter de l’analyse, par exemple, des cas nécessitant absolument la voie fémorale…
A confirmer donc.
Docteur Olivier Meillard