Dr M.Deker
Publié le 13/02/2010
Essai d’un nouveau traitement anticancéreux chez les patients porteurs d’une mutation BRCA1/BRCA2
L’olaparib est un puissant inhibiteur de la PARP (poly-
ADP-ribose-polymérase), une enzyme impliquée dans la
réparation des dommages de l’ADN. Un essai de phase 1 a été réalisé
chez 60 patients, dont 22 étaient porteurs d’une mutation BRCA1/2
et 1 avait une histoire familiale de cancer associée à une mutation
BRCA. La dose d’olaparib a été augmentée de 10 mg/j per os deux
semaines sur trois, à 600 mg deux fois par jour tous les jours. Une
toxicité limitante a été observée chez 1 patient sur 8 à la dose de
2 x 400 mg/j (altération de l’humeur et fatigue) et chez 2 patients
sur 5 recevant 2 x 600 mg/j (thrombopénie grade 4 et somnolence).
Une deuxième cohorte a été incluse dans l’essai, ne comportant que
des patients porteurs de la mutation BRCA1 ou 2, qui ont été
traités par 200 mg x 2/j. Ces patients n’ont pas présenté d’effet
indésirable particulier, hormis de banals symptômes
gastro-intestinaux. Les études pharmacodynamiques ont mis en
évidence une inhibition de PARP sur les mononucléaires du sang
périphérique, des follicules pileux prélevés au niveau des sourcils
et le tissu tumoral. Une activité antitumorale n a été objectivée
que chez les porteurs de la mutation, souffrant d un cancer de l
ovaire, du sein ou de la prostate, ayant reçu de multiples
chimiothérapies.
Copyright © Len medical, Gynecologie pratique, décembre 2009