Dépistage du cancer colorectal : des objectifs très difficiles à atteindre

Paris, le vendredi 12 février 2010 – Mars est le mois du dépistage du cancer colorectal, mais face à l’ampleur de la tâche, l’Institut national du cancer (InCA) lance déjà ses appels à la population, afin de l’inciter à participer à cette opération devenue nationale en 2008. Il a en effet publié ce jeudi 11 février un communiqué de presse rappelant les bénéfices d’un dépistage précoce de ce type de cancer. « Lorsqu’il est diagnostiqué et traité précocement, le cancer colorectal peut être facilement guéri (taux de survie à cinq ans de 94 %) » a tenu notamment à rappeler l’InCA. Si la mobilisation est engagée avec quinze jours d’avance par rapport au calendrier traditionnel, c’est que les Français semblent bouder ce programme de dépistage. Après la publication de premiers résultats en 2007, une nouvelle évaluation globale du dispositif doit être présentée dans les semaines à venir. Dans l’attente de ses conclusions exhaustives, les premières données n’incitent pas les responsables du programme à l’optimisme. En effet, selon le professeur Faivre, qui proposait un bilan du dispositif à l’occasion des troisièmes Assises de cancérologie de l’hospitalisation publique, la semaine dernière, dans les vingt départements proposant le dépistage depuis 2002, la participation a « diminué ». Au-delà de cette tendance, les chiffres généraux sont décevants : « Un petit tiers des 20 départements pour lesquels nous avons des données a atteint un taux de participation de 50 %, un autre petit tiers se situe entre 30 % et 40 % et un gros tiers de 31 % à 35 % » a-t-il révélé, cité par Impact Médecin. Cette faible adhésion de la population au programme de dépistage est d’autant plus regrettable lorsqu’on rappelle, à l’instar du professeur Faivre, que seule une participation importante permet d’obtenir un bénéfice en terme de réduction de la mortalité et de diminution des dépenses de santé. En outre, ce recul de la participation confirme combien l’objectif dessiné par le nouveau plan cancer de voir progresser de 15 % la participation à tous les dépistages organisés apparaît une gageure.

Références
Aurélie Haroche

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