
Paris, le vendredi 4 décembre 2015 - Le syndicat de pharmaciens, la FSPF (Fédération des syndicats pharmaceutiques de France) et l'Afipa (Association française de l'industrie pharmaceutique pour une automédication responsable) réagissent au dossier de 60 millions de consommateurs sur la dangerosité ou l'inefficacité des médicaments accessibles en automédication.
La FSPF insiste sur le rôle essentiel du pharmacien d'officine et reproche à la revue de sous-estimer sa vigilance. Interlocuteur privilégié du patient, le pharmacien informe et donne des conseils de bon usage, oriente si besoin vers un médecin ou les urgences, aidé par la consultation du dossier pharmaceutique. Le syndicat en profite pour rappeler que « ces médicaments, délivrés sans ordonnance, ne sont évidemment pas des produits de consommation courante, mais des médicaments à part entière, autorisés par l’ANSM ».
L'AFIPA, au diapason, appelle à la « reconnaissance de l’officine comme première étape du parcours de soins pour les pathologies bénignes » et cite aussi le dossier pharmaceutique comme outil de dépistage d'interactions, redondances, etc.
A 60 millions de consommateurs qui affirme que de nombreux
médicaments n'ayant pas fait preuve de leur efficacité sont encore
commercialisés, elle répond en enfonçant le clou que l'autorisation
de mise sur le marché n'est accordée que si « ces spécialités
ont un rapport bénéfice/risque favorable et ont prouvé leur
efficacité ». De plus, elle argumente sur la réévaluation
régulière des médicaments, déclenchée si besoin par les signaux
relevés en pharmacovigilance. L'association fustige la méthodologie
employée, et surtout, qualifie les conclusions de l'enquête de «
dangereuses pour la santé publique parce que favorisant le
développement d'idées fausses ». Pour les contrer, celles-ci
et les autres, elle milite pour la mise en place d’une campagne
publique d’information et d’éducation à la santé.
Marjolaine Labertoniere