
Les maladies du tractus gastro-intestinal ont-elles un lien
avec le risque d’AVC ? La question se pose depuis la découverte des
fonctions multiples -réelles ou supposées- du microbiote
intestinal. C’est ainsi que ce dernier est impliqué (bien malgré
lui), dans la pathogénie de diverses maladies et par exemple de la
maladie cardiovasculaire et de ses localisations athéromateuses.
L’hypothèse est loin d’être confirmée, mais dans la mouvance
actuelle, elle en inspire d’autres selon un processus qui relève
plus de la mode que de la science.
Des associations plutôt faibles
L’analyse qui a porté sur 1 725 246 bénéficiaires a permis,
après divers ajustements sur les données démographiques et les
facteurs de risque cardiovasculaire conventionnels, d’établir une
association entre risque d’AVC et les affections gastriques, le
hazard ratio (HR) correspondant étant estimé à 1,17
[intervalle de confiance à 95 % IC, 1,15-1,19]) ; les pathologies
fonctionnelles (HR = 1,16 [IC 95 %, 1,15-1,17]) ; les maladies
inflammatoires (HR = 1,13 [IC 95 %, 1,12-1,15]) ; les maladies
infectieuses gastro-intestinales (HR = 1,13 [IC 95 %, 1,12-1,15]).
En revanche, aucune association significative n’impliquait les
pathologies anales ou rectales (HR = 0,97 [IC 95 %, 0,94-1,00]) pas
plus que les néoplasies gastro-intestinales (HR = 0,97 [IC 95 %,
0,94-1,00]).
Dr Giovanni Alzato