Analyse génomique : quand on trouve ce qu’on ne cherchait pas

Interview du Pr Pascal Pujol, chef de l'unité d'oncogénétique du CHU de Montpellier, président de la Société Française de Médecine Prédictive et Personnalisée (SFMPP)

De plus en plus fréquentes, les analyses approfondies du génome révèlent parfois, des découvertes inattendues mettant en évidence des prédispositions à des maladies graves. Le Pr Pascal Pujol et la société savante qu’il préside la SFMPP (Société Française de Médecine Prédictive et Personnalisée) se sont intéressés à la conduite à tenir dans ces cas.

Faut-il en effet dire toute la vérité au malade en ce domaine, notamment concernant des gènes pour lesquels aucune action de prévention ou de dépistage n’est disponible. Certains de nos lecteurs seront d'ailleurs sans doute étonnés, que la décision finale de révélation revienne aux médecins et non au patient. Dans la "vie réelle", cet entretien avec le Pr Pascal Pujol vient nous rappeler, que, la question est moins évidente qu’il n’y paraît. Soulignons, par exemple, qu’actuellement, seule la moitié des laboratoires qui font des découvertes "secondaires" lors d’analyses génomiques en informe le praticien, et qu’à leur tour la moitié d’entre eux en font part à leur malade…

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Vos réactions (2)

  • Les medecins ne sont pas des devins

    Le 17 octobre 2017

    La médecine prédictive prédit des statistiques,
    la médecins personnalisée analyse et décrypte le génome pas la personne.
    A prendre la partie pour le tout on fait avaler des lanternes et des thérapeutiques castratices aux malades. La surprédiction aura un coût et un contre coup.

    Dr Isabelle Gautier

  • Medecine "personnalisée" : une terminologie mensongère

    Le 17 octobre 2017

    Il s'agit d'une médecine plus précise dont les données reposent sur des statistiques qui n'ont rien à voir avec la personne. Cette confusion nuit au développement de la médecine centrée sur la personne du malade, essentielle à la prise en charge des maladies chroniques et qui repose sur une technique à 4 temps, questionnement (par exemple sur les relations du malade et de son entourage avec la maladie et avec les traitements), explication des mécanismes de la maladie et différentes approches thérapeutiques avec les effets secondaires possibles et les moyens de les éviter, négociation (le temps le plus important), prescription. Il ne faut pas confondre la science médicale issue des statistiques et l'art de soigner c'est à dire l'art d'appliquer ces connaissances statistiques à un individu unique et différent.

    Prof Louis Dubertret

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