Au couleur de l’été Delta

Paris, le mardi 20 juillet 2021 – On le sait, la France connaît depuis quelques jours, avec l’émergence du variant Delta, une forte hausse de l’incidence de cas de Covid-19 (augmentation de 125 % en une semaine). 

C’est dans les départements touristiques que cette flambée est la plus visible.

Ainsi, 39 départements connaissent désormais un taux d'incidence supérieur au seuil d'alerte fixé à 50 cas pour 100 000 habitants. Parmi ces derniers, la plupart sont situés sur des zones largement touristiques : le littoral atlantique et méditerranéen, la frontière espagnole, l’outre-mer et l’île de France.

Fin de partie pour le tourisme ?

Le département qui affiche le taux d'incidence le plus élevé est désormais la Martinique, où il s'élève à 574 cas pour 100 000 habitants. À La Réunion, la situation épidémique est également préoccupante, avec une incidence évaluée à 177. Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal a d'ailleurs annoncé ce lundi soir que l'état d'urgence sanitaire dans ces deux départements, serait "prolongé jusqu'au 30 septembre".

Dans le sud de la France, hautement prisé des vacanciers, le nombre de nouveaux cas de Covid-19 explose également. Les Pyrénées-Orientales affichent ainsi un taux d'incidence de 345 (5,1 % taux de positivité) qui double tous les 3 ou 4 jours.

Dans l'Hérault, l'incidence a dépassé ce lundi la barre des 200, et se situe désormais à 201,4 d'après le préfet Hugues Moutouh, idem en Haute-Corse avec une incidence de 266 cas pour 100 000 habitants.

De nombreux autres départements ont dépassé la barre des 100 cas pour 100 000 habitants : les Alpes-Maritimes (163), la Haute-Garonne (144), les Bouches-du-Rhône (135), l'Aude (131), l'Ariège (129), la Gironde (112), les Pyrénées-Atlantiques (101).

En Île-de-France, région la plus visitée de France (et du monde !), tous les départements dépassent largement le seuil d'alerte, Paris étant en tête avec 127 cas pour 100 000 habitants.

Couvre-feu sur les vacances

Face à cette explosion épidémique, certains départements ont décidé de réinstaurer le port obligatoire du masque en extérieur. Ainsi de la Charente-Maritime (145 cas pour 100 000 habitants), où 45 communes et îles touristiques sont concernées par cette obligation dès ce mardi. Dans les Pyrénées-Orientales, le port du masque est de nouveau obligatoire partout en extérieur sauf à la plage et dans les espaces naturels, tandis que les bars et restaurants sont désormais contraints de fermer à 23 heures.

« Dans les départements qui dépasseraient un taux d'incidence de 200 et verraient leurs hospitalisations augmenter, des mesures de freinage pourront être prises par le préfet », avait prévenu Emmanuel Macron, au cours de sa dernière allocution présidentielle. Et ce lundi matin, le secrétaire d’État en charge du Tourisme a convenu que de nouveaux couvre-feux pourront être mis en place, en fonction de la situation sanitaire.

« Il ne faut pas être alarmiste mais ça (Ndlr, un couvre-feu) n’est pas exclu. Le président de la République l’a dit dans son intervention lundi dernier, il a parlé d’un seuil d’incidence de 200, et ce sera adapté en fonction de ce que les préfets estiment nécessaires. Mais il faut avoir cette arme entre les mains si une situation devient incontrôlée », a aussi annoncé Clément Beaune, ce lundi matin sur RMC/BFMTV.

Quoi qu’il en soit « Cette situation a d'ores et déjà un impact sur l'activité économique avec des fermetures d'établissements qui se multiplient, suite à des cas positifs ou cas contact parmi le personnel », souligne la préfecture de Charente-Maritime dans son communiqué. En tout, une vingtaine de bars et restaurants ont même dû fermer, indique l’institution à l'AFP.

Les « jours heureux » encore reportés…

Xavier Bataille

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