
M.P.
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Il y a des équipes de professionnels dont c'est le métier d'étudier et de tester les médicaments.
Après la simplification et la vulgarisation, chez "60 millions de consommateurs", ils osent tout :
Mettre la médecine et les médicaments dans le même panier que les lessives et autres aspirateurs. Comme quoi la santé n'est qu'un bien de consommation courante. Et nous médecins, ne sommes considérés que comme des vendeurs de ces biens.
Qui n'a jamais rencontré de patients venant faire ses courses au cabinet ? "Mettez-moi 4 boîtes de Doliprane, 1 de Mopral, une radio de mon dos et une prise de sang complète"...
Dr Franck Pourcyrus
Faut-il vraiment condamner les médicaments à efficacité faible ou nulle ? Je ne le pense pas :
1) Utilité : nous avons grand besoin de placebo.
2) Efficacité : ces placebo sont parfois, et même souvent, très efficaces.
3) Sécurité : ces placebo évitent de donner des médicaments pharmacologiquement efficaces, mais qui exposent à des effets secondaires.
*** Exemples :
- prendre en charge l'insomnie anxieuse avec un médicament à base de plante plutôt qu'avec un hypnotique.
- prescrire un antitussif à un malade quérulent parce que sa bronchite virale interminable l'épuise à force de tousser.
- prescrire une poudre de perlimpinpin à un arthrosique douloureux décidément incapable de se soigner avec l'exercice physique.
- soulager partiellement un prurit avec un placebo, ni plus ni moins efficace que le dermocorticoïde qu'il réclame avec insistance.
- donner des vitamines inutiles à une personne âgée qui ne se résout pas à ses impotences sans solutions, et veut un "fortifiant".
- etc. dans toutes les demandes éperdues nées de maladies graves, ou terrifiantes, ou de fin de vie...
E. Robin, néphrologue