Les mesures effectuées depuis plusieurs jours dans l’eau de mer à proximité de la centrale montrent une forte contamination du milieu marin par divers radionucléides rejetés lors de l’accident survenu dans la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi. D’une manière générale, la pollution radioactive en mer provient pour partie du déversement direct d’eaux contaminées depuis la centrale, pour partie du transfert par les rivières des polluants radioactifs déposés au sol à la suite des rejets atmosphériques, puis lessivés par la pluie, et pour partie enfin des retombées dans l’océan d’une partie des radionucléides du panache atmosphérique, que les courants aériens ont dirigé vers la mer pendant une bonne partie de la séquence accidentelle. Certains de ces radionucléides sont solubles ; ils vont être transportés par les courants marins et se disperser dans les masses d’eau océaniques sur des distances très importantes. D’autres ont tendance à se fixer, plus ou moins facilement, sur les particules solides en suspension dans l’eau, entraînant une contamination sédimentaire après dépôt sur les fonds océaniques. Les éléments radioactifs de courte période radioactive, tels que l’iode 131 (131I), ne seront détectables que pendant quelques mois (la radioactivité de l’iode 131 est divisée par 1000 toutes les dix périodes radioactives1, soit tous les 80 jours). D’autres, comme le ruthénium 106 (106Ru) et le césium 134 (134Cs) persisteront dans l’environnement marin pendant plusieurs années. Le césium 137 (137Cs) a une période radioactive longue (30 ans) : il sera
Ca sent le poison
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