
Le scanner thoracique est d’une aide précieuse dans le
diagnostic de la pneumonie du Covid-19 en révélant des anomalies
qui, sans être spécifiques, n’en pèsent pas moins lourd dans le
faisceau d’arguments nécessaires à ce dernier. Il est clair que la
place de l’imagerie moléculaire n’a pas d’indications dans cette
maladie. Les quatre cas rapportés dans un article mis en ligne le
22 février sur le site de l’European Journal of Nuclear Medicine
and Molecular Imaging, sont anecdotiques.
L’objectif est simplement d’illustrer, au moins de manière
théorique, le potentiel de la tomographie par émission de positons
(TEP) couplée à la tomodensitométrie (TDM) et réalisée après
injection IV de 18F-FDG. Les quatre
observations ont été recueillies à Wuhan, dans la province du Hubei
(Chine) entre le 13 et le 20 janvier 2020, alors que dans ce pays
comme ailleurs, il persistait beaucoup d’incertitudes sur la
sémiologie clinique du Covid-19. C’est dans ce contexte que la
FDG-TEP-TDM a été réalisée devant un tableau de pneumopathie de
cause incertaine. Toutes les données cliniques et paracliniques ont
été revues rétrospectivement pour confirmer le diagnostic de
Covid-19.
Pas d’anomalies spécifiques mais des images évocatrices
La TDM a révélé dans tous le cas des opacités périphériques en
verre dépoli et/ou des foyers de consolidation touchant au moins
deux lobes pulmonaires. La TEP, pour sa part, a mis en évidence des
foyers hypermétaboliques intenses et plus ou moins circonscrits en
regard des lésions pulmonaires. Par ailleurs, elle a révélé de
manière inconstante des adénopathies hilaires et/ou médiastinales
hypermétaboliques cependant que l’étude du corps entier ne montrait
aucun autre foyer à distance, confirmant a priori le tropisme
pulmonaire sélectif du SARS-Cov-2 (voir figure).

Dr Philippe Tellier