
L’administration per os de solutions sucrées a fait la preuve de son efficacité analgésique chez le nourrisson au cours des gestes invasifs mineurs. Les effets du glucose et du saccharose dans cette situation ont été largement étudiés. Un autre procédé non pharmacologique est la poursuite de l’allaitement pendant le geste douloureux. Les travaux montrent que l’allaitement induit une activation corticale par une stimulation multisensorielle, que ne provoquent pas ni le glucose ni le saccharose. Nombreux sont sans doute les praticiens qui ont déjà constaté que les vaccins semblent moins douloureux pour les enfants laissés au sein pendant la piqûre.
Des cris plus brefs pour les enfants allaités recevant le BCG
Une nouvelle étude, réalisée par une équipe pakistanaise, le
confirme. L’objectif de l’étude était d’analyser l’impact de
l’allaitement sur la douleur au moment de la vaccination par le
BCG, chez des nouveau-nés. Il s’agit d’un essai randomisé
incluant 60 nouveau-nés. Les uns (n = 30) étaient allaités avant,
pendant et après la vaccination, les autres bénéficiaient de la
prise en charge habituelle, sans allaitement. Le BCG était
administré par voie intradermique dans le deltoïde, les enfants
étant sur les genoux de leur mère.
Les techniques d’analgésie lors des actes mineurs sur les nouveau-nés ont un double objectif. Ils préviennent les effets à court terme de la douleur, mais aussi les conséquences à long terme qui peuvent prendre la forme de réponses paradoxales à la douleur, exagérées ou au contraire diminuées.
Dr Roseline Péluchon