
Paris, le vendredi 26 octobre 2018 – Cette nuit, en pleine
discussion sur le PLFSS (projet de loi de financement de la
sécurité sociale) pour 2019, le ministre de la Santé Agnès Buzyn a
indiqué que ses services recherchent activement les familles des
victimes des effets tératogènes de l’antiépileptique Dépakine afin
qu’elles soient indemnisées.
« J’ai demandé à mes services (…) à ce qu’on aille repérer
toutes les femmes enceintes qui ont pris de la Dépakine pendant la
grossesse et qui figurent dans les bases de données de l’Assurance
maladie » afin qu’elles soient « contactées de façon plus
pro-active, pour qu’elles puissent bénéficier d’une
indemnisation » par l’Oniam (Office national d’indemnisation
des accidents médicaux) pour qui ce dossier est « une
priorité ». En outre, sur le plan sanitaire, elle a estimé que
cela devrait permettre un meilleur repérage des troubles en lien
avec l’exposition in utero au valproate de sodium :
« beaucoup de familles ne savent pas que leur enfant a des
troubles et que c’est lié » estime-t-elle.
Au-delà de ces précisions, interpellée sur ce sujet par le
député la France insoumise, François Ruffin qui constatant que
« des dizaines de dossiers ont été étudiés » sans pour
l’heure que les victimes aient été indemnisées a souhaité une
action plus « vigoureuse » contre Sanofi, Agnès Buzyn a
affirmé : « Nous nous retournerons vers l’industriel, ça sera
fait ».
X.B.