Et si vous aviez encore des doutes sur l’intérêt de la 3ème dose…

Israël a été l’un des premiers pays à initier une campagne de vaccination contre la Covid-19, en décembre 2020. Le vaccin à ARNm de Pfizer-BioNTech était le seul utilisé et une large proportion de la population a été vaccinée, permettant un bon contrôle de la propagation du virus. Mais dès juin 2020, des cas d’infection par le SARS-CoV-2 sont réapparus chez des sujets vaccinés, suggérant une réduction de la protection conférée par le vaccin.

Le British Medical Journal publie les résultats d’une étude réalisée sur une large cohorte d’individus ayant reçu 2 doses du vaccin à ARNm. Elle a consisté à évaluer l’association entre le délai écoulé depuis l’administration de la seconde dose et le risque de Covid-19. Plus de 83 000 individus ont été inclus dans l’analyse, testés au moins 3 semaines après la seconde dose. Aucun n’avait d’antécédent d’infection par le SARS-CoV-2. L’étude a été menée entre le 15 mai et le 17 septembre 2021.

Délai médian entre vaccination et test positif : 164 jours

Les résultats confirment la diminution progressive de la protection conférée par le vaccin. Dans l’ensemble de la cohorte, 9,6 % des personnes ont présenté un test positif. Le délai médian entre la vaccination et le test positif est de 164 jours. En comparaison avec la protection conférée dans les 90 jours suivant la seconde dose, le risque de positivité augmente ainsi : Odds ratio OR ajusté 2,37 de 90 à 119 jours, 2,66 de 120 à 149 jours, 2,82 de 150 à 179 jours et 2,82 à partir de 180 jours. Tous les groupes d’âge sont concernés (≥ 60 ans, 40-59 ans et 18-39 ans) et le risque varie selon le groupe démographique, le statut économique et la présence de comorbidités.

L’intérêt de cette étude réside dans le grand nombre d’individus inclus ayant tous reçu le même vaccin. Pendant la période étudiée, 93 % des infections étaient dues au variant delta. Si le caractère observationnel de l’étude limite l’interprétation des résultats, ils semblent toutefois confirmer la pertinence de la 3ème dose pour tous.

Dr Roseline Péluchon

Référence
Israël A. et coll. : Elapsed time since BNT162b2 vaccine and risk of SARS-CoV-2 infection: test negative design study. BMJ 2021;375:e067873. doi.org/10.1136/BMJ-2021-067873

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Vos réactions (10)

  • Ouate else

    Le 26 novembre 2021

    Peut me chaut d'etre testé positif bien que vacciné du moment que je me tiens a l'ecart des soins intensifs. Encore un article inutile qui entretient a dessein la confusion entre contaminations et hospitalisations.
    Les anti vax et autres complotistes ont un nouvel os a ronger.

    Dr Sam Marti

  • Voilà de quoi lever les doutes !

    Le 26 novembre 2021

    Je croyais que les études observationelles ne prouvaient rien, c'est ce qui est la nouvelle doxa.
    On ne s'attache qu’à la positivité des test PCR et c'est la preuve de la baisse d'efficacité.
    Incroyable.

    Dr Jacques Grunenwald

  • Logique implacable

    Le 27 novembre 2021

    Donc, si j'ai bien compris le cours résumé que vous faites de l'article en question : " comme les deux premières doses n'ont pas fonctionné, cela justifie l'utilisation d'une troisième dose!"
    La vérité est beaucoup plus terre à terre, il semble pour l'instant qu'aucune étude sérieuse et objective sur cette troisième dose, avec un peu de recul c'est à dire plus de 6 mois, n'ait été produite. On nage donc en plein obscurantisme. Si l'on se fie à ce que l'on sait déjà, il n'y a aucune raison que l'effet de la troisième dose ne s'estompe pas comme pour les deux premières. On partirait donc sur une forme de traitement semestriel, sans aucune idée de la répercussion de ces injections répétées sur notre système immunitaire à plus long terme. Tout ça pour un taux de létalité quasiment grippal. Le délire continue... je ne suis pas sûr que ce soit un vaccin qu'il faut mais plutôt une greffe de cerveau (humour!).

    Dr Vincent Bentolila

  • Perte d'efficacité ou évolution normale ?

    Le 27 novembre 2021

    Préambule : ma 3ème dose vaccinale a été administrée ce mois de novembre.

    L'étude indique un nombre de tests positifs augmentant au fil des mois après la vaccination... Or, il me semble :

    1. que la baisse des anticorps est habituelle dans toute vaccination, mais qu'elle ne signifie pas pour autant disparition de l'immunité ;
    2. qu'il est normal d'être contaminé au fil des mois, puisque le risque s'accroît naturellement. Il en est de même si l'on mesurait le taux d'accident dans les mois qui suivent l'obtention du permis de conduire (certes, mon analogie est pleine de biais, mais elle est évocatrice) ;
    3. être positif ne veut pas dire être symptomatique, et cette précision semble manquer dans l'étude ?

    Tant qu'à vouloir booster, deux options :

    1. soit utiliser un vaccin à ARNm ciblé sur les nouveaux variants (à ma connaissance, c'est toujours la souche initiale qui sert à fabriquer le vaccin actuel), soit utiliser un vaccin à virus inactivé qui immunise contre d'autres antigènes, tel le vaccin franco-autrichien récemment commandé par l'UE (certes avec une efficacité peut-être moindre) ;
    2. soit laisser faire la nature chez les sujets correctement vaccinés (sauf sur les sujets immuno-déprimés, bien sûr) puisque ce virus semble vouloir devenir endémique comme les quatre autres coronavirus et qu'il faudra vivre avec ;

    J'ajoute deux réflexions :

    1. la question éthique qui vise à surprotéger des sujets vaccinés, alors que d'autres ne le sont pas encore, tant en France que surtout à l'étranger ;
    2. l'erreur de communication qui semble laisser penser que le vaccin pourrait être inefficace après plusieurs mois...

    Dr Jean-Jacques Arzalier

  • Interrogations sur vaccins et omicron

    Le 27 novembre 2021

    On s’achemine donc vers un schéma à 3 doses, la 3 ème agissant comme booster et conférant (peut-être) une immunité plus durable, avec des taux d’anticorps très élevés.

    Cependant face au variant omicron il va falloir, si celui-ci remplace le Δ refaire un schéma vaccinal avec une souche mutante. Combien de doses ?

    Enfin, les anticorps que les asiatiques ont produit lors de l’épidémie de SARS-COV-1 (taux de mortalité proche de 10% en 2003 pourraient) servir à fabriquer des vaccins qui pourraient être efficaces sur tous les coronavirus mais des animaux. Alors si c’est vrai, on en est où au niveau de la recherche vaccinale et quel type de technologie vaccinale utilise-t-on ?

    Je m’éloigne de l’article volontairement.

    Dr Frédéric Langinier

  • De la rigueur à la complaisance ou l'obscurantisme

    Le 29 novembre 2021

    Il aurait été plus juste de titrer l’article sur la perte de l’intérêt du « vaccin » que d’en conclure à sa reconduction pour une 3ème dose.

    La seconde injection était à peine injectée que l’on savait déjà que la couverture anticorps créée devait être supérieure à la 1ère. C’était sa vocation. Que son action était très limitée dans le temps. C’était pour le moins surprenant pour un vaccin.
    Mesurer l’écart de titre anticorps entre l’étude qu’à donné Pfizer et cette étude est déjà une donnée manquante. Pourtant, à lire l’essai randomisé de phase 2-3 princeps du vaccin, le suivi à long terme des participants aurait montré que l’efficacité du vaccin passait de 96 % (entre le 7ème jour et le 2ème mois après D2) à 84 % (entre le 4ème et le 7ème mois après D2). Or on est loin des données initiales données par le fabricant, car pour les +50 ans, le risque de développer une forme sévère est déjà multiplié par 2 après 6 mois (1).

    Quand à l’étude même, la façon dont ont été créées les cohortes pouvait être mieux étayée. Trop de données sont déjà fournies sur des cohortes mal cadrées. Ainsi, il en va du message martelé par le gouvernement (« 80% des entrants à l’hôpital pour covid grave seraient des non vaccinés »), car on intègre dans les non vaccinés, TOUT ce qui n’est pas au delà de 14 jours après D2. Malgré ce conditionnement et cette distorsion, la réalité est bien différente!

    Pour revenir à nos moutons: on crée une cohorte comportant au moins 5 variables, dont moment de l’injection. On sait par exemple que le niveau de défense immunitaire varie selon la saison, or ici on étale les cohortes sur 4 mois. On n’intègre pas non plus par comparaison les non vaccinés. En 2020 en effet, il était médiatique de dire qu’il faille atteindre les 70% de vaccination pour atteindre une immunité collective, or on est ici autour de 80% de couverture. Celle-ci n’aurait donc pas bénéficié a minima aux vaccinés eux même ?!

    Autrement dit: in fine qui des vaccinés ou non donne le plus de risque d’être rendu positif ? Les vaccinés s’affranchissent en effet beaucoup plus facilement des gestes barrières puisqu’ils se croient mordicus rendus invincibles et inoffensifs. Un paradoxe doublé d’un déni, celui de ne pas voir ou croire que les dysfonctionnements dans leur santé ou organisme puissent être imputables audit vaccin !

    Sur la période du 25 mai au 15 septembre, le pays a connu la fin d’une vague d’épidémie et de mortalité covid avant même le début de la suivante. Pourtant, ici comme ailleurs, des excès de mortalité sont constatés. Pourquoi n’a t il pas été consigné un odds ratio entre taux de vaccination et mortalité, ou présence d’effets secondaires, alors que le dit produit est encore en stade expérimental? Pourquoi encore passer sous silence les mortalités rencontrées?

    Selon l’Ansm, 24% des 0,11% d’effets secondaires recensés sont des cas graves (sens ansm: Selon l'article R. 5121-152 du Code de la Santé Publique, un effet indésirable grave est "un effet indésirable létal, ou susceptible de mettre la vie en danger, ou entrainant une invalidité ou une incapacité importantes ou durables, ou provoquant ou prolongeant une hospitalisation, ou se manifestant par une anomalie ou une malformation congénitale".).

    Dans l’étude présente, un ratissage systématique était offert, il aurait permis de confirmer l’assiette de ce taux ou d’infirmer ce que d’autres études avancent: les cas d’effets secondaires seraient 10 à 20 fois plus nombreux en réalité (2). Pour notre cohorte, on aurait pu être non pas à 92 effets secondaires recensés dont 22 graves, mais jusqu’à 1840 effets secondaires dont 440 graves. Rappelons également que sur déclaration, la 2eme dose entraine 28% de cas graves, contre 17 pour la première. A quel taux d’effets secondaires graves devons nous nous attendre pour une éventuelle 3ème dose ? 39% ? Sera ce une suite arithmétique, logarithmique?

    On ne donne à disserter du statut du rappel que sous un seul angle, la réponse anticorps, alors qu’il devrait être réévalué dans sa globalité. Il est pourtant possible de lire une forte corrélation entre surmortalite et taux de vaccination d’autant plus que la classe d’âge est jeune. Plus loin, lorsque la vaccination a atteint sa phase de plateau, vers mi septembre dans la plus part des pays d’Europe, on a vu début novembre s’amorcer une baisse des excédents de mortalités. On a vu également sur la classe des 15-45 ans, depuis la semaine 22, s’intensifier les excédents de mortalité, à mesure que s’intensifiait le taux de vaccination dans cette cohorte, alors même que l’on sortait complètement de la vague covid! (euromomo.eu).

    Avant de conclure par trop d’empressement sur la nécessité de vacciner une 3ème fois, la première question aurait donc été de savoir si l’on doit encore considérer comme vaccin un produit inadapté pour lequel il faille prendre un abonnement, constater un niveau de mortalité propre plus qu’alarmant, dans un cortège d’effets secondaires innombrable. Ce n’est pas la raison d’être d’un vaccin.

    On oublie aussi de dire que l’on évalue notre réponse immunitaire qu’en considérant le seul volet humoral, sans considérer l’autre, à médiation cellulaire. Celui ci est il affaibli, stimulé? L’immunité globale est elle mise en déplétion? A terme, favoriser une politique vaccinale qui sera toujours limitée dans le temps et dans son efficacité, qui entraine un cortège toujours grandissant d’effets secondaires graves, bien plus que la totalité des vaccins connus à ce jour, pose la question du maintien de notre santé publique sur la seule cartouche vaccinale dans notre « guerre », et de son coût sanitaire pour les années à venir….. Sans même parler des considérations sociales, économiques et autres induites au motif d’une guerre sanitaire. Guerre contre qui finalement?!
    (1) Goldberg Y et coll. : Waning Immunity after the BNT162b2 Vaccine in Israel. N Engl J Med. 2021 (27 octobre)
    https://www.researchgate.net/publication/355581860_COVID_vaccination_and_age-stratified_all-cause_mortality_risk ). (2)

    Anthony Marchesi (Dea physiologie)

  • Dosage d'anticorps ?

    Le 29 novembre 2021

    Avant un rappel, notamment hépatite B, on pratique des dosages d'anticorps. Là, rien. On prétexte qu'ils ne seraient pas assez fiables....mais utilisés dans les études du 3ème rappel. Où est la logique?

  • Il faut avoir des doutes sur la 3è dose !

    Le 29 novembre 2021

    https://www.aimsib.org/2021/11/26/une-troisieme-dose-pour-que-ca-marche-enfin/
    Une troisième dose pour que ça marche enfin?
    Contrairement à l’avis de l’Académie de Médecine publié le 29 octobre 2021 [1], le gouvernement soumet la validité du pass sanitaire au 15 décembre 2021 à l’injection d’une troisième dose pour les plus de 65 ans et les vaccinés Janssen. Au 15 janvier 2022, les 18-64 ans verront leur pass désactivé s’ils n’ont pas reçu cette troisième dose. Et ceci 5 mois (ou 6 ou 7 ,selon les annonces officielles) après la dernière injection.
    Il n’y a pas de justification scientifique à imposer une troisième dose.
    Ni les « essais cliniques » sur cette troisième dose, ni les études observationnelles ne la justifient. La FDA ne présente rien de convaincant, d’ailleurs, elle écrit : « il est raisonnable de croire que le vaccin Pfizer-BioNTech COVID-19 peut être efficace pour prévenir le COVID-19 » : les mots « raisonnable » et « croire » font-ils partie du vocabulaire scientifique ?
    Pourquoi ne pas faire évoluer la formulation du booster et ne pas l’adapter aux nouveaux variants ? La protéine spike fabriquée par les vaccinés est celle de la souche de 2019. Car l’adaptation des vaccins au variant delta pose des problèmes techniques, règlementaires et pourrait même être plus dangereuse encore que la formulation actuelle à cause de l’ADE (facilitation de l’infection par les anticorps vaccinaux).

    Hélène Banoun, pharmacien biologiste, ancien chargé de recherches Inserm, membre du CSI

  • Et les autres vaccins ?

    Le 01 décembre 2021

    Pourquoi obliger à une troisième dose dont on commence à penser qu'elle ne servira pas à grand chose et ne fera qu'augmenter les risques d'effets secondaires et d'ADE?
    Alors qu'on pourrait attendre les vaccins en cours Valneva et Sanofi, d'autant que le variant delta est déjà moins pathogène que les précédents et que les spécialistes disent que le omicron est moins contagieux que le delta et pensent qu'omicron sera moins pathogène aussi. Au vu du nombre de morts actuel on n'est plus en période de crise.
    Quel sera l'effet non documenté de cette 3ème dose sur le système immunitaire?
    Où est l'intérêt des patients?

    Anne Levry (pharmacien)

  • J'ai des doutes comme disait Raymond Devos

    Le 11 décembre 2021

    Le JIM devient de plus en plus un organisme gouvernemental d'information ! C'est bien triste.

    Dr Jean-Jacques Irles

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