
Le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) est un trouble psychiatrique commençant généralement dans l’enfance ou l’adolescence et caractérisé par des obsessions (pensées, images et pulsions intrusives) ou/et des compulsions (actions répétitives, effectuées pour réduire la détresse obsessionnelle) et la prévalence vie-entière du TOC dans la population adulte est de 1,6 à 2,3 %, rappelle une équipe de Kayseri (ou Césarée, en Turquie).
Si l’impact de la vitamine D sur le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) demeure encore « méconnu », des recherches suggèrent toutefois une association possible entre une carence en vitamine D et certains troubles neuropsychiatriques.
Les auteurs présentent les résultats d’une étude, réalisée sur 170 sujets-témoins et 174 patients chez lesquels un TOC était nouvellement diagnostiqué, afin d’évaluer les niveaux de vitamine D chez les personnes souffrant d’un TOC, comparativement aux sujets-contrôles, et de préciser la relation éventuelle entre la sévérité des symptômes de TOC et le taux sérique de vitamine D.
Taux sériques de vitamine D significativement plus bas pour les patients atteints de TOC
L’outil utilisé pour apprécier cette gravité des symptômes est l’échelle de Yale-Brown (Obsessive Compulsive Scale)[1]. Chez les patients du groupe TOC, les auteurs observent des taux sériques de vitamine D significativement inférieurs à ceux du groupe témoin et une corrélation négative entre taux sériques de vitamine D et scores d’obsession, de compulsion et d’échelle totale mesurés avec l’outil Yale-Brown-Obsessive-Compulsive Scale.
Mais il n’existe en revanche aucune corrélation entre les taux sériques de vitamine D et la durée pendant laquelle les patients souffrent d’un TOC.
Présentée comme l’une des premières études explorant les taux de vitamine D chez des patients adultes atteints de TOC nouvellement diagnostiqué et sans comorbidité, cette recherche suggère ainsi la possibilité que la vitamine D puisse jouer un rôle dans la physiopathologie du TOC, mais les auteurs conviennent que d’autres travaux s’avèrent encore nécessaires pour étayer cette hypothèse.
Dr Alain Cohen