
L’exemple de l’Ontario
« Rassuristes » contre « alarmistes », l’éternel débat
Nicolas Barbet
Nicolas Barbet
Copyright © http://www.jim.fr
J'ai publié une tribune dans JIM.FR "Déferlante Omicron : il ne faut plus isoler les porteurs asymptomatiques et les cas contacts".
https://www.jim.fr/medecin/actualites/pro_societe/e-docs/deferlante_omicron_il_ne_faut_plus_isoler_les_porteurs_asymptomatiques_et_les_cas_contacts_190529/document_edito.phtml
Je suis donc tout à fait d'accord avec le Dr M. Blachier et le Dr Kierzek. J'indiquais la nécessité aussi de laisser tranquille les enfants dans les écoles (eux sont vraiment"emmerdés") non seulement en arrêtant les dépistages mais aussi en supprimant le port obligatoire du masque.
Plus le virus est transmissible et moins les gestes barrières sont efficaces. Nos autorités réfléchissent à rendre le FFP2 obligatoire à l'Ecole. Mais où va-t-on ?
Pr Dominique Baudon
Une prépublication confirme que les tests antigéniques ne détectent pas bien une infection par le variant Omicron dans les premiers jours de l'infection (1), les résultats ayant été discordants entre les PCR et les tests antigéniques.
Par ailleurs, bon courage pour l'entourage des cas contacts vaccinés, en autosurveillance avec des tests antigéniques ; il vaut mieux qu'ils ne présentent pas de critères de vulnérabilité.
1. medRxiv (2022; DOI: 10.1101/2022.01.04.22268770)
2. https://www.lesechos.fr/economie-france/social/exclusif-covid-la-ruee-sur-les-tests-a-coute-1-milliard-deuros-en-decembre-1376433
Dr Johannes Hambura
Le grand délire des "tests massifs" perdure depuis le début de la pandémie, pour le plus grand bénéfice de ceux qui les commercialisent et la plus grande ruine de la protection sociale.
Les études épidémiologiques sont indispensables, et doivent être menées avec méthode (sur des échantillons rigoureusement qualifiés et calibrés, avec un protocole de test précis et contextualisé).
Un test est utile encore pour préciser le diagnostic médical d'une forme inquiétante quand son résultat conditionnera absolument la conduite à tenir.
En dehors de ces contextes exceptionnels, tout sujet suspect d'être contaminé par le virus doit uniquement s'isoler (c'est-à-dire simplement n'être en contact avec aucune personne à risque) le temps nécessaire pour juger cliniquement qu'il ne sera pas une source de contamination.
Certes il semble impossible d'arrêter la circulation du variant actuel, et cette circulation pourrait favoriser une immunité générale, avec un risque faible si les précautions sont vraiment prises envers les personnes à risque - et notamment si tout le monde est effectivement bien vacciné !
Néanmoins, tant que les infectés refusent de s'isoler et que les non vaccinés persistent à le rester, la circulation virale contribue à l'incidence des admissions hospitalières et des décès en réanimation. En outre, la forte prévalence virale favorise l'émergence de nouvelles souches par dérive génétique voire par recombinaisons dont on ne sait ce qu'elles nous réservent.
Mais en aucun cas les tests à tout va n'apportent le moindre bénéfice en santé publique. Au contraire leur usage est en pratique tragiquement détourné pour se dispenser d'un prudent isolement et même d'être vacciné.
Le mésusage des tests diagnostiques ne date pas d'hier, mais l'épisode que nous connaissons en restera certainement un exemple historique.
Dr Pierre Rimbaud