
Marseille, le samedi 8 août 2019 - Dans l’épisode 3847 (!) de
la série Plus belle la vie, l’action a été marquée par le récit
d’un des personnages, une femme célibataire, évoquant son recours à
une mère porteuse rencontrée en Angleterre. Cette trame narrative
n’a pas laissé indifférent.
Des associations, réunies au sein de la Coalition
internationale pour l’abolition de la maternité de substitution,
ont ainsi dénoncé « un parti pris très grave (…) qui vise à
rendre acceptable une pratique d’exploitation du corps des femmes,
interdite en France et dans la plupart des pays d’Europe
».
Aussi elles réclament que « la production de Plus belle la
vie rappelle, de façon explicite, l’interdiction de la GPA et
évoque clairement les conclusions de la Rapporteuse spéciale des
Nations-Unies » qui soulignent que « la gestation pour
autrui relève de la vente d’enfants dès lors que la mère porteuse
ou une tierce partie reçoit une rémunération ou tout autre avantage
en contrepartie du transfert d’un enfant ».
Plutôt que de rappeler la définition du mot fiction à ses
détracteurs, le producteur Sébastien Charbit a fait preuve de bonne
volonté et a promis : « on va poser la question de la
marchandisation du corps, à laquelle on est très sensibles » avant
d’ajouter « on ne fait jamais de propagande, on ne fait que poser
des questions qui animent la société ».
F.H.