Fresque de Clermont Ferrand, on efface tout ?

Une salle de garde parisienne dans les années 30

Clermont-Ferrand, le mardi 20 janvier 2015 – Branle-bas de combat hier à Clermont-Ferrand. Alors que plusieurs médias se faisaient l’écho des protestations de l’association « Osez le féminisme » contre une fresque présente à l’internat du CHU de Clermont-Ferrand et qui, selon l’organisation, mimait le viol collectif de Marisol Touraine et de sa loi de santé, le ban et l’arrière ban étaient convoqués. A 9h, le Président de l’Ordre des médecins du Puy-de-Dôme recevait pour une réunion de crise le Doyen de la faculté de médecine, le directeur du CHU et celui de l’Agence régionale de la santé (ARS) afin, indique l’Ordre dans un communiqué, « de donner les suites appropriées à cette affaire inacceptable ». Quelques heures plus tard, le patron du CHU et le Doyen de la faculté de médecine convoquaient à leur tour séance tenante le président des internes clermontais. « Il lui a été enjoint d’effacer dans la journée cette peinture murale et de publier un communiqué condamnant sans réserve sa diffusion » précise une annonce du CHU.

Une image qui n’aurait jamais dû être diffusée

Le syndicat des internes clermontais n’a pas tardé à obtempérer. Alors qu’en fin de journée, des photos montrant des internes en train d’effacer la fresque controversée fleurissaient sur le net, l’avocat de l’organisation faisait paraître le communiqué demandé. Le texte met en évidence le malaise des jeunes médecins, dont le premier motif de confusion semble d’abord la diffusion (sur le site des médecins pigeons) de la fresque avant le dessin en lui-même. « Le président du syndicat des internes de Clermont-Ferrand regrette la diffusion de cette peinture murale qui n’avait pas vocation à sortir de la sphère privée » a en effet expliqué Maître Jean-Sébastien Laloy. Les internes paraissent également fortement regretter le « détournement » qualifié « de déloyal et choquant » qui a été fait de cette peinture qui existait depuis une quinzaine d’années et dont les bulles récemment rajoutées, évoquant sans nuance la loi de santé, en ont profondément modifié la portée. De scène de gaudriole dont l’assimilation à un viol pouvait être sujette à discussion, l’image est en effet devenue un pamphlet politique dont la violence est indéniable. Plus généralement, sans qu’on sache si est uniquement évoquée la fresque avant l’ajout des bulles ou celle-ci dans sa globalité, le président des internes indique « condamner l’image dégradante des femmes et des médecins qui est véhiculée », tout en ajoutant une nouvelle fois « qu’à aucun moment la ministre de la Santé n’est représentée ».

Les médecins ne sont pas assez « Charlie » avec le ministre de la Santé (ou trop ?)

L’honneur pourrait ne pas être sauf. En effet, de l’Ordre des médecins au ministère de la Santé en passant par le CHU, on attend des poursuites et des sanctions des auteurs (de la fresque ou des bulles ?). Le débat par ailleurs ne s’est pas limité à cette seule fresque et à son détournement. Certains dans les rangs du parti socialiste en ont profité pour dénoncer la violence des attaques dont le ministre de la Santé est victime depuis plusieurs semaines à l’occasion de l’élaboration de la loi de santé. L’entourage du ministre de la Santé a ainsi fait remarquer que cette dernière est « l’objet d’une série d’attaques sur les réseaux sociaux qui la vise personnellement de la part de médecins. Les auteurs n’hésitent pas à proférer des menaces violentes et insupportables, qui l’auraient été en toutes circonstances et qui sont très éloignées de la responsabilité qu’exige la période actuelle » a-t-on ainsi fait savoir.

Des médecins qualifiés de « super zéros » par un ministre !

Outre ce tacle contre les méthodes des médecins, ce fut une nouvelle fois l’occasion pour certains de s’émouvoir du machisme des salles de garde. Laurence Rossignol, ministre de la Famille, a ainsi commis un tweet (dont certains pourraient estimer qu’il n’est peut-être pas à la hauteur de la période actuelle et en tout cas peu respectueux d’un corps de métier qu’on ne peut sans doute pas résumer à cette seule fresque… ) fustigeant : « Ces médecins super-zéros qui se prennent pour des super héros et font l’apologie du viol collectif ». Au ministère de la Santé, on s’est contenté de remarquer que l’esprit carabin ne peut tout excuser.

« Je suis interne »

Il n’y eut donc finalement que peu de défenseurs de cette fresque, il est vrai peu glorieuse, si ce n’est quelques internes sur les réseaux sociaux regrettant la disparition d’une image présente dans un « cadre privée » et qui avant l’apposition des bulles pouvait n’être qu’une scène de sexe sans finesse. Enfin, plus rares encore ont été ceux qui ont osé en appeler à la liberté d’expression. Seul un interne s’y est risqué. Publiant sur le site des médecins pigeons (encore !) la photo de la fresque en train d’être effacée, il a commenté en référence à la mobilisation récente après les attentats du 7 janvier : « Je suis Clermont, je suis interne. Liberté d’expression ».

Aurélie Haroche

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Vos réactions (29)

  • Tout comme une couverture de Charlie

    Le 20 janvier 2015

    Bof! Bof! encore beaucoup de bruit pour pas grand-chose. Il est bien évident que cette fresque était destinée à rester dans le cercle "privé" de l'Internat et l'on sait bien trop ce qu'une médiatisation de telles oeuvres peut provoquer de réactions hystériques chez les "non-initiés". Qu'elle soit sublime ou peu finaude ne change pas grand chose, tout comme une chanson paillarde, une couverture de Charlie ou le fameux "mur des cons" au syndicat de la magistrature. Ces expressions doivent être vues et lues "au second degré" et, en tout état de cause, demeurer dans un cercle et n'en pas sortir. Nous dirons simplement "pas sortables" et, partant, toutes les indignations et les cris d'orfraie deviennent vains. Il s'agit d'un exutoire qui peut prendre toutes sortes de formes et Mme Michu ne risque pas de venir se scandaliser à l'Internat ; j'ai connu jadis un grand machisme, certes mais aujourd'hui la médecine est assez féminisée pour que les femmes équilibrent le jeu, on peut leur faire confiance.
    Dr H.Tilly

  • Les internes ont baissé culotte...

    Le 20 janvier 2015

    Je vois surtout que le puritanisme ambiant progresse à grands pas, et que les internes ont baissé culotte...C'est ça qui est peu glorieux...mais il y a peut-être des postes d'assistants en attente...
    La manipulation est grosse.Il est évident que ce n'est pas une scène de viol, évident aussi que j'en ai vu des plus réussies...Ce qui me choque est la diffusion sur le web, avec les bulles rajoutées, c'était une idée idiote...Vive Dubout, vive Rabelais...A bas les culs serrés.
    Au secours Wolinski et Cabu !
    Dr Rolland Le Gall

  • La fausse bien-pensance, auto-proclamée

    Le 20 janvier 2015

    L'internat a toujours été un lieu fermé aux laïques, depuis des générations médicales. Il y a mêmes des livres qui référencent les multiples fresques des hôpitaux de Paris ! Une fois de plus la fausse bien-pensance, auto-proclamée, hypocrite et sectaire, s'insurge à propos d'une fresque privée, inaccessible au public.
    Quand on voit les <<oeuvres artistiques >> actuelles et leur niveau scatologique ou pornographique dans les grandes expositions parisiennes, voire sur les places publiques, accessibles à tous, on peut se demander ce qui est le plus choquant.
    Dr Maurice Chantome

  • Courage...fuyons

    Le 20 janvier 2015

    " Que me veulent ces roquets urinant contre ma pyramide " ...disait un de mes Maîtres !
    Mais plus du tout de tradition.c'est bien mieux!
    (Ne serait ce que celle de la noblesse de ceux qui nous dirigeaient alors);
    Celui qui a crié " Mort aux c..." à de Gaulle n'aurait pas actuellement la réponse amusée du Général...mais une condamnation pour...dénigrement raciste !
    Et plus de Revues d'Internat...source, de diffamation !
    Bien bas le pays !
    Et peu d'espoir d'innovation et de créativité courageuse de la part de "médecins du rang" !
    Courage...fuyons !
    Dr Claude Amouroux

  • Pas vraiment représenté par le CNOM

    Le 20 janvier 2015

    Ce qui me sidère, dans cette affaire, c'est de voir que l'Ordre enfonce bassement nos futurs confrères qui se donnent pourtant bien du mal dans les CHU. Je ne me sens pas vraiment représenté par le CNOM, sur ce coup là. A croire qu'ils ont oublié leur jeunesse en salle de garde.
    Par contre, on peut faire confiance au CNOM pour être politiquement corrects et soutenir à la fois la cause d'osez le feminisme et du ministere de la santé.
    Voici le communiqué de presse :
    "Le CNOM condamne sans réserve la réalisation et la diffusion d’une fresque représentant une agression sexuelle au CHU de Clermont-Ferrand
    Le Conseil National de l’Ordre des Médecins condamne fermement et sans réserve la réalisation et la diffusion d’une fresque représentant une agression sexuelle découverte dans la salle de gardes des étudiants internes du CHU de Clermont-Ferrand.
    Le Président de l’Ordre des Médecins du Puy-de-Dôme a dès lundi matin 9 heures rencontré le Doyen de la Faculté de Médecine, le Directeur Général du CHU de Clermont-Ferrand et le Directeur Général de l'Agence Régionale de Santé afin de donner les suites appropriées à cette affaire inacceptable.
    Le Conseil national de l'Ordre des médecins, totalement engagé dans la prévention des violences faites aux femmes avec le ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, restera vigilant sur les suites données à cette affaire."
    Dr Julien Berthaud

  • Le crime, c'est d'effacer une œuvre

    Le 20 janvier 2015

    Quand saurons nous effacer la connerie et le manque d'humour de nos administratifs. Etre carabin, c'est une culture qui a le droit de s'exprimer, surtout quand on se situe dans un lieu réservé aux professionnels, donc à accès limité à eux seuls! Le crime, c'est d'effacer une œuvre, certes osée et qui est l'équivalent d'un tag, à savoir une œuvre d'art selon certains, effacement qui est inacceptable. Quant à la diffusion sur le web, je ne l'excuse pas et je la condamne! Il est des domaines qui se doivent de rester confidentiels quant au folklore d'une profession. Un dessin n'est jamais un péché!
    Dr Jean-Pierre Blettery, Clermont Ferrand.

  • Une manip médiatique de Marisol Touraine!

    Le 21 janvier 2015

    Histoire de déconsidérer les médecins en lutte contre sa loi calamiteuse. De jouer à la victime.Et de faire oublier "le mur des cons" du syndicat de la magistrature,autrement plus grave. Le seul à avoir été sanctionné fut Clément Weil-Reynal chassé de FR3. Bonjour la liberté de la presse au paradis écolo-socialiste.
    Dr Michel Remy

  • Fresque de Clermont = liberté d'expression

    Le 21 janvier 2015

    La liberté d'expression ne se limite pas à caricaturer Mahomet. Notre Ministre se prend-elle pour le Bon Dieu et les technocrates pour des Anges ?
    G. de Korvin - Rennes

  • La censure bientot chez vous

    Le 21 janvier 2015

    Scandaleux que le pouvoir politique puisse faire effacer, en 48h, un dessin présent depuis quinze ans et visible seulement dans le cercle privé des internes. Scandaleux que dans le meme temps on n'entende plus parler du "mur des cons" de la magistrature qui insultait des victimes. Ras le bol de cette dictature idéologique du bien pensant, du doyen "aux ordres" de la direction du chu.
    Il n'est pas question de liberté d'expression, mais tout bonnement de censure
    Bientot la police chez vous pour fouiller dans votre bibliothèque.
    Dr Eric Orvain

  • Apologie du viol collectif

    Le 22 janvier 2015

    Expliquez moi de quelle manière le "mur des cons" justifierait il l'apologie du viol collectif d'une ministre de la santé ?
    A votre avis, qui a mis cette photo sur les réseaux sociaux, histoire de se "mousser" sans aucun doute, l'arroseur arrosé ?
    FL

  • FL, apprenez le discernement

    Le 22 janvier 2015

    Et évitez de répeter betement l'argumentaire stupide de MT : Une fresque datant de 10 ans, representant une orgie consentie, à l'évidence, (l'avez vous vue, au moins, cette fresque ?) sans aucune representation, meme caricaturée, de Mme Touraine, et invisible en temps normal au public, n'est pas une incitation au viol d'un ministre de la santé. Que ce soit un détournement d'oeuvre d'art, possible, mais devrait on détruire la Joconde pour apologie du Nazisme si un idiot lui dessine la moustache de Hitler ? Loin de moi l'envie de comparer ce dessin osé à l'oeuvre de de Vinci, mais enfin, flute, faut quand meme avoir les yeux gravement embué pour y voir une incitation au viol.
    Cà sent à plein nez la manoeuvre politique. Si vous voulez noyer votre chien, dites qu'il à la rage, ça suffira..
    Dr E Orvain

  • Et d'avantage

    Le 23 janvier 2015

    À quand l'interdiction des chansons paillardes ?
    Dr G Loeb

  • Bon, maintenant que le "corps du délit"...

    Le 24 janvier 2015

    ...si j'ose m'exprimer ainsi...) a été effacé (dommage) on va peut être pouvoir considérer le "problème" avec un peu de recul. Ayant vu ladite fresque, il me semble évident que pour y voir une incitation à violer qui que ce soit il fallait être d'une mauvaise foi absolue. D'abord tout indique qu'il s'agit d'une scène de sexe de groupe entre personnes consentantes (pas la peine d'entrer dans les détails) et ensuite le sens des fameuses bulles litigieuses est parfaitement clair: c'est le corps médical (sans jeu de mots) qui est en train de se faire mettre bien profond ladite loi santé, et "tu devrais t'informer" est un avertissement adressé aux internes qui ne se sentent pas concernés par ce qui est en train de se préparer. Alors, mesdames les misandristes, où est l'apologie du viol là dedans, et en quoi madame touraine ou qui que ce soit d'autre est elle menacée de quelques sévices que ce soient ?

    Dr Jean-Marc Ferrarini

  • Deux poids, deux mesures

    Le 24 janvier 2015

    "Le mur des cons" du syndicat de la magistrature,insultant des hommes politiques et surtout des parents de victimes atrocement assassinées, n'a donné lieu à aucune sanction ni excuses publiques, au motif "qu'il s'agissait d'un local syndical". Deux poids, deux mesures ! Mais on licencie le journaliste qui rapporte les faits.
    Dr Michel Remy

  • Deux fautes

    Le 24 janvier 2015

    -Utilisation d'une fresque de SDG à des fins politiques partisanes
    -Diffusion de la dite fresque dans l'espace public par un interne
    Dr JPM

  • Les bien-pensant(e)s de la caste dirigeante...

    Le 24 janvier 2015

    ...se pâment d'admiration devant le plug anal géant qu'un "artiste" dont j'ai heureusement oublié le nom avait érigé (action d'ériger : érection...) place Vendome (donc en un lieu public ou il était visible par tous, y compris les jeunes enfants) et hurlent à la profanation et au vandalisme dès que des farceurs non identifiés osent dégonfler la baudruche...et maintenant ils piquent une méga-crise de rage devant cette fresque (certes pas très fine, mais qui ressemblait tout de même davantage à l'idée qu'on peut se faire d'une oeuvre d'art que les machins gonflables en question...) exposée dans un lieu privé, ils en exigent la destruction et l'obtiennent sans coup férir. Vous avez dit deux poids deux mesures?

    Dr Jean-Marc Ferrarini

  • Proposition pour une nouvelle fresque

    Le 24 janvier 2015

    L'effacement de cette fresque libère un emplacement parfait pour que la nouvelle génération d'artistes de salle de garde s'exprime : je leur propose de prendre pour modèles, entre autres, le doyen, le président du Conseil de l'Ordre, Martin Winckler et Marisol Touraine et de laisser libre cours à leur imagination ! Et pendant que les peintres s'exprimeront, les poètes pourront travailler aux textes des chansons de leur prochain tonus, avec les mêmes héros.
    Jean-Paul, ancien interne des hôpitaux.

  • Le mur des cons et les fresques des salles de garde

    Le 25 janvier 2015

    Le mur des cons et les fresques des salles de garde
    Entre l'affichage restreint de photos de personnes en cours d’affaires judiciaires uniquement dans la salle de repos privé des magistrats (le mur des cons), entre les dessins pornographiques des salles de garde par exemple de Clermont-Ferrand et en général sans ressemblance avec des personnages connus, sauf certains profs de médecine qui sont passés dans la même salle de garde quand ils étaient internes, et entre les dessins véritablement outranciers et blasphématoires de Charlie Hebdo, nous ne devons pas créer un amalgame pour reprendre un mot scie à la mode.
    Les caricatures des journaux satiriques sont publiées surtout à des millions d'exemplaires et elles peuvent choquer dans les kiosques les lecteurs ayant de la religion. Les journaux blasphématoires devraient être livrés sous pli fermé par les facteurs aux seuls abonnés sensibles aux dessins de presse dits humoristiques.
    Alors que les fresques des salles de garde des internes sont ou devraient rester à usage strictement interne. Les personnages peinturlurés y sont fort peu identifiables, manque de savoir-faire.
    Mais surtout les fresques des salles de garde des internes ne peuvent en aucun cas donner à penser qu’il existerait un préjugé de la part des internes aboutissant à mal soigner leurs cibles murales.
    Le mur des cons des magistrats, c’est tout autre chose. Plus sujet à discussion. Les juges qui affichent les photos des justiciables cons sont-ils ensuite impartiaux ?
    Les illustrations photographiques des magistrats désignent, tout au contraire, des justiciables en cours de procès. Les personnes illustrées dans les « réduits poudreux des greffes » (Alexis de Tocqueville) vivent une menace de dévoiement de la justice à leur égard, un ‘coup d’état des juges’ (Éric Zemmour).
    Voilà bien la plus réelle différence avec les défoulements muraux des jeunes docteurs en médecine et le mur des cons.

    Dr Jean Doremieux

  • Je suis "médecin"

    Le 25 janvier 2015

    Encore une fois les médias, les politiques et autres mélangent tout afin de faire passer leur message. Il est extrêmement dommage et regrettable que des attentats aient eu lieu à Paris mais ces événements n'ont aucun rapport avec une loi de santé qu'une ministre cherche à faire passer sans concertation avec les professions concernées. Alors on sort opportunément les dérapages d'une salle de garde et on n'entend les cris horrifiés des féministes de tous poils. N'allez surtout pas visiter les salles de gardes de l'AP-HP (à moins que cela ait sacrément changé depuis mon internat !). Alors oui Charlie-Hebdo est en deuil, oui il y a eu un défilé pour défendre la liberté d'expression, mais non nous ne devons pas renier notre esprit carabin ni nous laisser faire par ce gouvernement. Un deuil personnel ne m'empêche pas de poursuivre mon activité, un deuil national ne doit pas faire cesser des combats.
    Soutien aux internes de Clermont !

    Dr Philippe Gorce

  • La faux-jetonnerie de la société française

    Le 25 janvier 2015

    L'internat depuis le moyen-age, a toujours été un contre-pouvoir, une ville dans la ville,
    un rampart contre une administration souvent idiote, et surtout une soupape de sécurité pour
    des gens qui côtoient quotidiennement toute la misère du monde et qui ont infiniment plus
    de responsabilité qu'un énarque.
    L'effacement de cette fresque est le dernier symbole de la victoire de la bêtise, du politiquement correct, du sectarisme ambiant, d'une nouvelle forme de l' Inquisition, de la faux-jetonnerie de la société française depuis 30 ans.
    Bref le monde médical vient de perdre définitivement, face aux politiques.
    Ne parlons pas de la lâcheté de l'Ordre, des syndicats, et d'une grande partie des médecins.
    Dr Jackie Durand

  • Les patrons savaient que c'était un honneur d'y figurer

    Le 25 janvier 2015

    L'article "Fresques des salles de garde" sous titré "Artistes et médecins, médecins artistes" (http://insitu.revues.org/955) en dit long sur les interprétations possibles et impossibles de cet art propre à la salle de garde qui apparaît dès le moyen âge. Elle s'adresse à un milieu fermé où seul le "personnel de garde" (d'où son appellation) médical plus que para médical il est vrai a le droit d'entrer. Les patrons de quelque domaine que ce soit savaient que c'était un honneur d'y figurer. Seuls ceux dépourvus d'humour et/ou de modestie s'en offusquaient ! Mais je vous parle d'un temps...

    Dr M. Kujas

  • Ne pleurez pas Cabu, Wolinsky et les autres

    Le 25 janvier 2015

    Après la journée du 11 janvier, on croyait au miracle: le bon sens commun condamnait la violence
    envers les dessinateurs et vous deviez vous en réjouir. Hélas il n'a suffi que de quelques jours pour voir réapparaitre l'intolérance devant un gag de carabins.C'est navrant!

    Dr Hervé Desrues

  • Et la fresque de Cabu dans la salle de garde de Garches ?

    Le 25 janvier 2015

    La FNIAAIHRS (Fédération Nationale des Internes Assistants et Anciens Internes des Hôpitaux de Régions Sanitaires) est offusquée de la polémique contre la fresque de l’internat du CHU de Clermont-Ferrand.
    L’esprit carabin et paillard a toujours existé dans tous les internats. Ces lieux permettent aux internes de se retrouver pour s’échapper à la dure pression morale de l’activité hospitalière. Comment peut-on imaginer une scène de viol dans ce qui n’est qu’une fresque paillarde sur un mur de salle de garde ; fresques souvent peintes par de célèbres dessinateurs (comme celle du regretté Cabu à Garches).
    Messieurs les censeurs, laissez en paix nos internes, chevilles ouvrières de nos hôpitaux ; chargez vous plutôt de leur préparer un avenir serein.
    Messieurs les censeurs, à l’heure où « liberté d’expression » est sur toutes les lèvres, sachez que nous sommes tous des « internes de Clermont-Ferrand ».

    Dr Jean-Claude Friedmann, Président de la FNIAAIHRS

  • Cette fresque était confidentielle

    Le 25 janvier 2015

    Si on peut défendre Charlie hebdo, on peut, et on doit défendre la fresque privée anti Touraine , d'une salle de garde contre cette ministre inadaptée de la Santé qui entreprend de détruire la médecine française...Cette fresque était confidentielle...Charlie ne l'était pas...
    (...).
    /NDLR: un passage jugé injurieux de cette réaction a été retiré par notre modérateur./

  • La salle de garde est-elle un lieu privé ?

    Le 26 janvier 2015

    Je suis outré comme mes collègues anciens internes et médecins. Une question se pose la salle de garde est-elle un lieu privé ? Si oui de quel droit est-on intervenu dans un lieu privé ? pour intimer l'ordre d'effacer la fresque.
    Cette histoire sent la manipulation anti-médecins au moment où la ministre veut à tout prix faire passer sa loi.
    On a accepté bien pire dans le passée dans le public sans censure.
    Dr Daniel Faucher

  • Les Tartuffes au pouvoir : on manifeste pour Charlie H et on crie au scandale 10 jours après

    Le 26 janvier 2015

    Je vous invite à lire ces deux articles : http://www.contrepoints.org/2015/01/21/195290-liberte-dexpression-la-contre-attaque-des-bisounours
    et http://ufml-asso.org/mot-du-president/147-chronique-de-la-mediocrite.html?hitcount=0#.VL7X3HqrJ6k.facebook

    Dr Christine Lamarche Arene

  • Pas une affaire d’État

    Le 27 janvier 2015

    Bof, Bof! On a a vu d'autres, est-il utile de faire autant d'histoires autour du sujet imbécile illustré par quelques internes en mal de sexe ? Ou plus simplement un gag de carabins!
    Allons, qu'ils apprennent à bien soigner les malades et ce n'est pas facile ça et c'est primordial et n’attachons à cette fresque, si fresque il y a, que l'attention qu'elle mérite c'est à dire : nada.
    N'en faisons pas toute une affaire d’État ! Et publique par surcroît.
    Lucile

  • Plus de 200 viols par jour

    Le 28 janvier 2015

    200 femmes violées par jour... mais ce n'est pas grave, cela n'empèchera jamais certains de défendre l'indéfendable!
    Cette fresque est devenue publique le jour où un interne l'a publié sur un réseau social en l'associant directement et nommément à une femme, ministre qui plus est!
    Désolé c'est totalement inadmissible et constitue bel et bien une apologie du viol, rien à voir avec une caricature.
    FL

  • Viol ?

    Le 30 janvier 2015

    Celles et ceux qui parlent de viol ont-ils vu cette fresque ? C'est un gang-bang et Wonder Woman semble bien prendre son pied...sans parler d'autre chose!
    Non, ce n'est pas une apologie du viol, et dans aucune des réactions je n'ai lues, y compris à la suite de certains de vos autres articles sur ce sujet, que ceux qui défendent les fresques de salles de garde "défendent l'indéfendable".
    La simple honnêteté intellectuelle impose d'arrêter de parler de ce que l'on ne connaît pas !
    PF

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