Après resynchronisation, il a été noté une augmentation de la fraction d'éjection (+29,6 %; p<0,001), une diminution du volume télé-systolique du ventricule gauche (-24,6 % ; p<0,001) et du nombre de patients présentant une fuite mitrale de grade 2 à 4 (baisse de 47,1 % à 34,0 % ; p=0,002). Sur un plan fonctionnel, il a été noté une baisse marquée du nombre de patients en classe NYHA III à IV (baisse de 83,2 % à 11,6 % ; p<0,0001) et une amélioration de la capacité à l'effort (+31,1 % ; p<0,0001). La fraction d'éjection de 62 patients a nettement augmenté (plus de10 points). Le seul facteur prédictif d'un tel effet de la resynchronisation a été une étiologie non-ischémique à l'insuffisance cardiaque. Chez les patients ischémiques, le bénéfice du traitement a été inversement corrélé à l'importance des dégâts secondaires à l'ischémie.
Dans cette étude rétrospective, la resynchronisation a confirmé ses bénéfices, que ce soit en termes de fonction ventriculaire gauche ou sur la tolérance à l'exercice. Elle suggère, ce qui est moins connu, que l'étiologie pourrait avoir un impact sur les effets du traitement. En effet, le fait que la cardiopathie soit d'origine non-ischémique majore significativement les chances d'avoir un bénéfice marqué après implantation.
Dr Benoît Tyl
Mangiavacchi M et coll. : "Clinical predictors of marked improvement in left ventricular performance after cardiac resynchronization therapy in patients with chronic heart failure." Am Heart J 2006;151:477.e12477.e6. © Copyright 2006 http://www.jim.fr