La bactérie P. aeruginosa induit des cassures sur l’ADN des cellules de l’hôte qu’elle infecte et active les voies de réparation des dommages qu’elle a elle-même créés ! Les chercheurs Inserm qui ont découvert ce comportement paradoxal tentent maintenant d’évaluer son degré de virulence pour l’homme. Localisation des cassures de l’ADN par double immuno-marquage gH2AX /53BP1 (points jaunes). Cellules infectées par P. aeruginosa à gauche, cellules irradiées à droite. © Inserm, C. Lemercier © Inserm, C. Lemercier Localisation des cassures de l’ADN par double immuno-marquage gH2AX /53BP1 (points jaunes). Cellules infectées par P. aeruginosa à gauche, cellules irradiées à droite. Pseudomonas aeruginosa casse l’ADN et active les mécanismes de réparation de la cellule hôte ! Ce comportement quasiment schizophrène vient d’être découvert par des chercheurs qui étudient les mécanismes de virulence de cette bactérie. Très opportuniste, ce germe silencieux chez les personnes bien portantes entraine des infections potentiellement graves chez les personnes immunodéprimées et les patients atteints de mucoviscidose. P. aeruginosa est ainsi associée à de nombreuses infections nosocomiales chez des patients très âgés, les grands brulés, les malades en réanimation ou encore ceux touchés par un cancer. Activation des protéines associées aux cassures et aux réparations En étudiant des cellules en culture infectées par P. aeruginosa, les chercheurs ont constaté des modifications importantes sur leur matériel génétique. Non seulement la bactérie casse les doubles brins d’ADN à différents endroits, mais elle active des protéines nécessaires à la réparation de ces dégâts. "Nous observons les mêmes cassures avec P. aeruginosa qu’avec une irradiation des cellules provoquant une dégradation importante de l’ADN. Cela se manifeste entre autre par la phosphorylation d’une protéine associée à ces cassures, appelée H2AX. C’es
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