La CEDH refuse de reconnaitre le sexe neutre
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La seule question qui vaille est : qu'est-ce en biologie que le sexe : un caractère génomique ? un phénotype anatomique ? un comportement ?
Il est clair que la notion de sexe, non expressément définie, n'a nulle valeur. On ferait aussi bien d'indiquer dans l'état civil, par exemple, le caryotype, ou bien l'anatomie génitale à la naissance ! On doute évidemment de l'intérêt d'une telle mention, et même de son éthique concernant les caryotypes ou morphotypes génitaux aberrants. Quant à inscrire les orientations libidinales, n'en parlons pas ! Quoi qu'il en soit, aucun de ces indicateurs ne définit de catégorie bien précise, les variants génomiques (génétiques et épigénétiques), anatomiques (externes et internes), psychologiques et sociologiques, sont innombrables sans catégorie discernable.
La question du sexe est un sujet biologique bien complexe. On peut certes identifier les individus qui produisent des gamètes mâles ou des gamètes femelles ou qui n'en produisent aucun, mais on me permettra de juger nulle l'utilité de cette information dans l'état civil.
Commençons donc par éliminer dans toute réglementation cette mention invasive de "sexe" - et a fortiori celle, encore pire, de "genre" (même évoquée par "monsieur" ou "madame"). Ensuite, une fois de plus, le législateur ferait bien de s'occuper des affaires de sa compétence et de laisser aux médecins la tâche de gérer les nombreux problèmes de tous ordres liés à la sexualité humaine.
Dr Pierre Rimbaud