La fin de la GPA pour les étrangers en Thaïlande

Bangkok, le mardi 11 août 2015 - Depuis plusieurs mois, de nombreux scandales ont éclaté en Thaïlande à la suite de gestations pour autrui (GPA). Tout d’abord, l’affaire de ces six mères porteuses réclamant les enfants dont elles avaient accouché, puis le cas d’un enfant trisomique refusé par ses parents « d’intention » et, enfin, l’histoire récente d’un couple d’homosexuels masculins, dont la mère porteuse refusait de « rendre » l’enfant au motif de l’homosexualité des futurs parents. Un projet de loi, visant à punir d'un maximum de 10 ans de prison et d’une amende de 200 000 baths (un peu plus de 5 000 euros) toute personne qui tirerait des bénéfices d'une GPA, a été proposé en février 2015. Cette loi adoptée en seconde lecture a pris effet le 30 juillet dernier.

Ce texte autorise néanmoins les couples hétérosexuels thaïs mariés depuis plus de 3 ans à avoir recours, moyennant finance, à une mère porteuse et de jouir de tous les droits acquis aux parents « normaux ».

Selon Stephen Page, juriste australien spécialisés dans ces questions, ces nouvelles règles vont aboutir à une explosion du « marché », en Inde ou au Népal : « lorsque la GPA est interdite dans un pays, cela signifie invariablement que la pratique va prospérer ailleurs ». La Thaïlande était en effet jusqu’à présent une destination de choix pour les couples souhaitant avoir recours à cette pratique, le coût y étant trois fois moins important qu’aux Etats Unis (50 000 $ contre 150 000 $). Ainsi, selon le Conseil médical de Thaïlande, plus de cent établissements privés s‘étaient ainsi spécialisés dans ce commerce.

Frédéric Haroche

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Vos réactions (1)

  • Ras le bol de la diabolisation de la GPA !

    Le 12 août 2015

    Votre article est insultant pour les parents d intention. Votre partialité est en plus flagrante.
    Déjà votre photo d'un bébé avec un nœud de papillon au pied inspiré manifestement d’un produit commercial comme un cadeau acheté est provoquant. On n’achète pas un bébé. C'est la femme porteuse qui est indemnisée pour ces efforts et son temps. Une photo de mère porteuse à côté d un couple qui s’aime serait plus proche de la réalité.
    Le bébé est celui des parents d’intention désiré par eux et portant leur patrimoine génétique.
    De surcroît à la fin de votre article vous parlez de commerce. Je vais vous faire une révélation. La médecine, ça coûte de l’argent ! Et tous les métiers intermédiaires aussi ! Cela n’en fait pas forcément un commerce même si l’appât du gain peut en motiver plus d’un.
    La PMA pour les couples homo ou hétéro, ça coûte de l'argent aussi à tous les niveaux. Vous parlez de commerce également dans ce cas ?
    Dans ces pays pauvres, il n y a pas la prise en charge psychologique qui existe aux USA où tout est encadré par des professionnels notamment par des psychologues. Sur 400 demandes de mères porteuses une seule est choisie. Ainsi sont évités les écueils de mères refusant de remettre l'enfant aux parents d’intentions.
    Ras le bol de la diabolisation de la GPA en brandissant les dérives de pays mal organisés.
    Si chaque pays avait une législation et encadrement clair, ces dérives n’arriveraient pas.
    E. Troulis

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