La nouvelle campagne pour les préservatifs capote

Paris, le jeudi 9 août 2018 - Pour inciter les jeunes à utiliser un préservatif durant leurs ébats, le site onsexprime.fr, conçu sous l'égide de Santé publique France, a lancé une nouvelle campagne qui liste « sept bonnes raisons » d’en avoir toujours un sur soi*.

Parmi elles, l’affirmation qu’avoir un préservatif peut éviter d’avoir à annoncer « à l’infirmière/le médecin que tu as eu un rapport non protégé » a provoqué l’ire des réseaux sociaux.

Ainsi, pour de nombreux internautes, cette campagne culpabilise les personnes ayant eu des rapports sexuels non protégés. « Si on vous suit, il est honteux pour une personne de se rendre aux urgences afin de demander un TPE*, ou un simple dépistage » fait ainsi valoir un internaute. Quand un autre appuie : « les professionnels de santé ne sont pas là pour juger les gens qui prennent un traitement post-exposition et/ou la pilule du lendemain. Et si certains le font, c'est anormal ». Au total, nombreux sont les militants et les professionnels de santé qui se sont joint à cette bronca.

SPF plaide l’humour

Contactée par franceinfo, l’agence Santé publique France indique « qu’il s’agit d'une campagne de promotion du préservatif qui utilise l'humour et les codes des réseaux sociaux des adolescents ». « Il est difficile pour les adolescents de parler de sexualité avec des adultes en général, y compris les professionnels de santé aussi bienveillants et accueillants soient-ils. C'est ce point de vue des adolescents que la campagne adopte à travers 7 messages différents », explique Nathalie Lydié, responsable de l’unité santé sexuelle.

Néanmoins, se disant « sensible à la question de la représentation des rôles de genre » (sic), l'agence va « revoir la formulation "infirmière" au féminin et " médecin" au masculin »…

*« Parce que ça t’évitera : d’envoyer un SMS du genre, salut, en fait tu prends la pilule ? ; de faire la queue à la pharmacie pour acheter un test de grossesse ; d’annoncer à l’infirmière/le médecin que tu as eu un rapport non protégé ; d’attendre deux mois en stressant pour les résultats d’un dépistage IST, une rupture pour des motifs franchement gênants, de dire à tes parents qu’ils vont être grands-parents très jeunes et parce que tu pourras dépanner une pote qui va conclure »
** Traitement post-exposition au VIH

F.H.

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Vos réactions (1)

  • Quand une campagne chasse l'autre

    Le 13 août 2018

    Promouvoir le dépistage et promouvoir le préservatif ne devraient pas s'opposer mais il semble que les concepteurs de ces campagne oublient le vrai but et les moyens (tous) de réduire les facteurs de risque.
    Le préservatif n'est pas la panacée (il peut se déchirer ou est souvent oublié (par des partenaires ayant pris confiance l'un avec l'autre) et promouvoir le dépistage le plus tôt possible voire avant de commencer des RS avec un nouveau partenaire est tout aussi important.

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