
Le vaccin contre le rotavirus est recommandé par l’OMS depuis 2009. En 2019, 108 pays l’ont introduit dans leur calendrier vaccinal. Les États-Unis ont été les premiers à autoriser le vaccin contre le rotavirus, en 1998. Les premiers en Europe, l’Autriche, le Luxembourg et la Belgique l’ont adopté en 2007. Actuellement les deux vaccins les plus utilisés sont le Rotarix® (monovalent) et le Rotateq® (pentavalent).
Diminution importante de la morbidité et de la mortalité pédiatriques dans le monde
Une équipe suédoise fait le point sur l’impact de la vaccination, dans le monde et en Suède, où le vaccin a été introduit par étapes depuis 2014, puis inclus dans le calendrier vaccinal national en septembre 2019.Selon différents travaux, le vaccin contre le rotavirus a entraîné au niveau mondial d’importantes réductions de la morbidité et de la mortalité pédiatriques. L’effet le plus important est celui de la diminution des cas sévères de gastro-entérites chez les jeunes enfants. Dans les pays à revenus élevés et moyens, cette diminution est de 80 à 98 % pour les formes sévères et de 40 à 75 % pour les hospitalisations. Les diminutions sont moins spectaculaires dans les pays à faibles revenus, mais, compte tenu de la situation initiale, l’impact de la vaccination est très important sur la morbidité et la mortalité. Le rapport coût/efficacité est positif.
Des effets directs et indirects
En Suède, la couverture vaccinale est élevée et avoisine les
90 %. Deux ans après que la vaccination ait été introduite à
Stockholm, les hospitalisations pour gastro-entérite ont chuté de
37 % dans cette ville.
Les effets indésirables les plus fréquents sont des symptômes
évoquant une forme bénigne de gastro-entérite, avec diarrhée,
vomissements et fièvre. L’étude confirme le risque d’invagination
intestinale, évalué entre 1 et 6 cas pour 100 000. Les auteurs
rappellent que le mécanisme de l’association n’est pas encore
parfaitement clair et cela justifie la « vaccinovigilance »
recommandée par l’OMS.
Dr Roseline Péluchon