
Paris, le lundi 10 janvier 2021 – Malgré les critiques portées
contre cette stratégie, le gouvernement a annoncé qu’il allait
renforcer les capacités de dépistage de la population.
Ouverture de centres de dépistage à côté des centres de vaccination
Le ministre a ainsi annoncé un « plan de renforcement » du dépistage qui repose sur quatre points. L’exécutif entend tout d’abord ouvrir « plusieurs centaines » de centres de dépistage à côté des centres de vaccination pour que les soignants qui vaccinent puissent réaliser des tests dans les moments creux de vaccination. Ensuite, le gouvernement veut permettre aux pharmacies de créer leur propre centre de dépistage, où ils pourront engager du personnel qui se consacrera uniquement à la réalisation de tests.En outre, la liste des personnes habilités à réaliser des tests va être étendue aux étudiants en biologie moléculaire et aux personnes titulaires d’un brevet de secourisme. Enfin, l’Etat va distribuer 10 millions d’autotests supplémentaires aux pharmacies. Alors que seulement 60 % des officines réalisent ou délivrent des tests à ce jour, Gabriel Attal souhaite rassurer les pharmaciens qui n’en font pas aujourd’hui. « On va garantir aux 6 000 pharmacies qui ne font pas de tests antigéniques et d’autotests qu’on indemnisera les stocks qu’elles auraient commandés et qu’elles ne vendraient pas » a-t-il expliqué.
Le dépistage a couté 1 milliard d’euros en décembre
La France ne compte donc pas changer de cap sur sa politique
de dépistage massif, alors même qu’elle est décriée par une partie
du monde médical et que certains pays, comme le Canada ou Israël,
souhaitent diminuer le nombre de tests réalisés. « Bien sûr que
ça a du sens de tester » répond le ministre face à ces
critiques. « On poussera toujours au maximum nos capacités de
tests » car « le test est un outil essentiel de maîtrise de
l’épidémie » a déclaré Gabriel Attal, qui dit « assumer
» le coût important de cette politique de dépistage massif (1
milliard d’euros en décembre). Le gouvernement mise également sur
le fait que cette ruée sur les tests devrait être de courte durée,
le pic de la vague Omicron devant être atteint dans les prochains
jours selon certains épidémiologistes.
Quentin Haroche