
Londres, le samedi 1er janvier 2022 – Le cas de plusieurs
centenaires ayant survécu à la Covid-19 intrigue les
médecins.
Une bonne sœur de 117 ans asymptomatique
Dina Aldrige n’est pas un cas isolé. Depuis le début de la
pandémie, plusieurs cas de centenaires ayant contracté la Covid-19
et s’étant rétablie très rapidement ont été signalés à travers le
monde. Au tout début de la crise, en mars 2020, une Hollandaise de
107 ans avait survécu à la Covid-19, alors que 12 des résidents de
sa maison de retraite étaient morts en quelques jours. En octobre
2020, les médias américains avaient mis en lumière le cas d’Anna
Del Priore, une femme ayant contracté la grippe espagnole à 6 ans
en 1918 et 102 ans plus tard la Covid-19, survivant aux deux virus.
Mais la palme revient à Lucile Randon, doyenne des françaises et
vice-doyenne de l’humanité. Cette religieuse de 117 ans, appelée
Sœur André, a été contaminé en janvier 2021 mais n’a eu aucun
symptôme.
S’il semble acquis que le risque de développer une forme grave
et de décéder du Covid-19 est plus important chez les personnes
âgées, se pourrait-il que les personnes très âgées soient moins
sensibles à cette maladie ? En février dernier, l’institut Robert
Koch en Allemagne révélait que le taux de mortalité des personnes
contaminés par la Covid-19 semblaient être de 47 % chez les
personnes âgées de 80 à 89 ans, il n’était que de 23 % chez les
plus de 90 ans. Plusieurs études ont été menées, notamment en
Italie et en Chine, pour tenter de percer le mystère de l’apparente
meilleure résistance des nonagénaires et des centenaires à
virus.
De manière générale, il est probable que les personnes ayant
réussi à atteindre un âge aussi avancé soit, par l’effet de la
sélection naturelle, des sujets qui sont naturellement très
résistants aux maladies infectieuses. L’environnement a également
pu jouer un rôle puisque les personnes âgées de 90 ans et plus ont
traversé plusieurs épidémies qui ont pu renforcer leur système
immunitaire.
Quentin Haroche