
Leur étude repose sur 1 149 patients opérés d’une intervention
à visée curative dans leur centre en 2010, après avoir éliminé les
KCR récidivés et héréditaires. Parmi ces opérés, 310 (27 %) ont
présenté une complication chirurgicale.
Les opérés ont été suivis tous les 3 puis tous les 6 et 12
mois (interrogatoire, examen clinique, dosage de l’antigène
carcino-embryonnaire, bilan radiologique et coloscopie).
Pas d’impact significatif sur la survie
Il y a eu d’une part 194 CD mineures I-II, dont 64 rétentions
d’urines, 51 iléus paralytiques et 32 ISI superficielles, et
d’autre part 116 CD majeures III-IV, dont 66 ISI profondes, 24
fistules anastomotiques, et 10 occlusions. En revanche, il n’y a eu
aucune défaillance poly-viscérale (CD IVb) ni aucun décès (CD
V).
Les CD majeures sont survenues significativement plus souvent
chez les patients ayant présenté un épisode subocclusif
préopératoire, opérés par voie ouverte, avec une durée de séjour
prolongé, et un stade T et N élevé.
Au cours d’un suivi moyen de 6 ans, on constate que la survie
spécifique à 5 ans a été de 84 % en cas de CD mineures et de 78,5 %
en cas de CD majeures, différence non significative. En revanche,
la différence de survie à 5 ans liée au stade est significative (94
% au stade I et 70 % au stade II). D’autres facteurs pronostiques
péjoratifs ont été mis en évidence : perforation ou végétations,
envahissement péri-neural et traitement néo-adjuvant de la
tumeur.
Dr Jean-Fred Warlin