A.H.
Publié le 28/01/2009
Les supermarchés Leclerc ont-ils essayé de faire un enfant dans le dos des pharmaciens ?
Paris, le mercredi 28 janvier 2009 – Les bretonnes fréquentant le
centre Leclerc du pays bigoudin entre mai 2004 et mars 2006 se sont
peut-être crues chanceuses en découvrant dans les rayons de la
parapharmacie de leur supermarché des tests de grossesse. En
réalité, la présence de ce produit relevait d’une violation de
l’article L421.1 du code de la Santé publique qui réserve aux seuls
pharmaciens le droit de vendre des « dispositifs médicaux de
diagnostic in vitro destinés à être utilisés par le public ». Près
d’un an après que les tests de grossesse aient disparu des étals de
la parapharmacie Leclerc, l’Ordre des pharmaciens fut alerté et
choisit de poursuivre en justice l’établissement, qui vient
d’écoper d’une amende totale de 4 000 euros pour exercice illégal
de la pharmacie. Du côté du supermarché incriminé, on prend acte de
la condamnation en assurant que l’épisode malheureux ne se
reproduira plus et qu’il ne résultait que de l’initiative
malheureuse et isolée d’un cadre de la parapharmacie. Pourtant, le
quotidien breton, le Télégramme, affirme qu’une autre instruction
concerne aujourd’hui un supermarché de la même enseigne en pays
Cornouaille. Certains verront dans cette coïncidence une nouvelle
tentative de la célèbre marque d’empiéter sur les prérogatives des
pharmaciens. Pour l’Ordre, il semble en tout état de cause que la
découverte de la vente de ces tests de grossesse ait représenté en
pleine polémique sur la délivrance des médicaments en dehors de
l’officine un fait devant être expressément condamné.
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