L’impression 3D au service de la séparation de siamois
Londres, le samedi 3 août 2019 – L’hôpital Great Ormont
Street (GOSH) de Londres a récemment révélé avoir réalisé avec
succès en février dernier la séparation de jumelles craniopiagus,
Safa et Marwa Ullah, nées à Charsadda au Pakistan et âgées de 23
mois au moment de l’intervention. Si elles restent très rares et
continuent à représenter des opérations à haut risque, les
séparations de siamois ont cependant largement bénéficié ces
dernières années du développement des nouvelles technologies qui
offrent aux chirurgiens des méthodes de préparation de leurs
interventions de plus en plus précises.
Un complément utile à l’imagerie, couplé à la réalité
virtuelle
Ainsi, l’hôpital Great Ormont Street (GOSH) a précisé avoir eu
recours à l’impression en trois dimensions (3D) pour programmer
toutes les étapes des différentes opérations. Parmi les nombreuses
complexités d’une séparation de siamois, la difficulté d’anticiper
les obstacles chirurgicaux liés aux spécificités anatomiques est
centrale. L’imagerie ne permet pas toujours parfaitement de
répondre à cet enjeu majeur. En permettant une modélisation plus
complète et plus intuitive, l’impression en 3D offre un outil
complémentaire souvent utile. A partir des images obtenues et grâce
à différentes techniques et supports, en quelques jours, les
chirurgiens peuvent bénéficier d’un "schéma" particulièrement
détaillé et proche de la réalité. Ainsi, la simulation de
l’intervention, qui repose également de plus en plus souvent sur la
réalité virtuelle, atteint-elle une plus grande qualité et
efficacité.
Préparation optimale
Ce n’est pas la première fois que les atouts de l’impression en 3D
dans le cadre de la préparation d’une intervention de séparation de
siamois sont mis en avant. Récemment, plusieurs équipes avaient
déjà eu recours à cette technique. Cette dernière a notamment été
très utile lors de la séparation de deux américaines, Knatalye et
Adeline, nées en avril 2014 et qui étaient reliées par la poitrine
et l’abdomen. Ici, l’impression en 3D a permis une visualisation
quasiment parfaite de la conformation des organes partagés par les
fillettes, notamment leur foie. permettant une meilleure
appropriation par l’équipe ; un plus certain pour les
chirurgiens.
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