
Paris, le vendredi 26 août 2016 - Aujourd’hui, l’Inde est un des pays les plus libéraux en matière de gestation pour autrui (GPA). Autorisée depuis 2002, elle est accessible à tous : couples hétérosexuels et homosexuels ainsi qu’aux célibataires. Un cadre qui a conduit de nombreux étrangers à se rendre en Inde, rassurés par la bonne qualité des soins. Cette réglementation et l’aspect commercial de la GPA ont fait le lit du développement de véritables usines à bébés. Dès lors, des protestations ont commencé à naître sur le sort des mères porteuses, souvent issues des franges les plus pauvres de la population, tandis que le scandale d’enfants handicapés abandonnés a ému l’opinion. Aussi, le gouvernement a-t-il promis une réforme importante. Le projet de loi qui vient d’être présenté interdit ainsi toute commercialisation, empêche l’accès aux couples étrangers, aux homosexuels et aux célibataires. Seule la GPA "altruiste", acceptée par une proche d’un couple présentant une infertilité médicale, sera désormais possible. Ce revirement est fortement critiqué par les responsables de cliniques qui estiment qu’une meilleure régulation aurait été suffisante. S’il est adopté, le texte entrera en vigueur dix mois après le vote, afin de permettre aux contrats en cours d’être honorés.
M.P.