Canberra, le vendredi 29 janvier 2021-Depuis l’émergence des
premiers cas de Covid-19 en Chine en décembre 2019, c’est une
curieuse compétition internationale qui s’est engagée dans
l’évaluation des politiques menées pour lutter contre l’épidémie.
Dans des tableaux semblables à celui des médailles lors des Jeux
Olympiques, les pays comparent aussi bien les taux de mortalité,
d’incidence ou encore le nombre de tests réalisés chaque semaine.
La bonne gestion d’une crise est devenue pour certains pays un
atout majeur pour attirer les investisseurs (à défaut des
touristes).
Depuis la fin de la première vague, un certain nombre
d’organismes proposent différents classements permettant d’évaluer
sur des critères objectifs l’efficacité des réponses apportées pour
lutter contre la crise.
La Nouvelle Zélande première du classement, l’Australie 8ème
Pour établir son classement des pays qui ont « bien ou mal
géré la pandémie », ce groupe de réflexion australien a établi
un « index de performance » basé sur six indicateurs, parmi
lesquels : les cas confirmés de nouveau coronavirus, les décès et
les dispositifs de dépistage.
Sans surprise, c’est la Nouvelle Zélande qui se retrouve en
tête de son classement. Il est vrai que les mesures énergiques
mises en place par la Première Ministre Jacinda Ardern ont permis
d’épargner le pays.
Démocratie ou autoritarisme ? Le match dans le match
A l’évidence, certains pays semblent partis avec un avantage
non négligeable dans la lutte contre le virus : ceux ne disposant
d’aucune frontière terrestres (Nouvelle-Zélande, Australie,
Islande, Taiwan, Chypre, Malte) ou étant quasi-enclavés (Corée du
Sud, Singapour) se retrouvent en tête du classement.
Pour l’institut, certains autres facteurs structurels semblent
être étroitement associés à des résultats positifs. Par exemple,
les pays dont la population est inférieure à 10 millions
d’habitants se sont révélés plus agiles que la majorité de leurs
homologues plus importants pour gérer l'urgence sanitaire pendant
la majeure partie de l'année 2020.
La France et la Belgique dans le bas du tableau
Fort logiquement, et compte tenu des critères retenus pour l’évaluation de la réponse des États, la France et la Belgique ne pouvaient que se retrouver dans le bas du tableau. Sur 98 pays étudiés, la France figure à la 73ème place, la Belgique à la 72ème et l’Espagne à la 78ème. D’une manière générale, les pays d’Europe de l’Ouest semblent pénalisés par l’absence de fermeture des frontières au sein de l’espace Schengen. Même l’Allemagne ne figure qu’à la 55ème place du classement.Débâcle populiste
Sans surprise, le bas du classement est occupé par les nations
ayant privilégié le choix du « laisser faire » face à la
crise du Covid. Si la Nouvelle-Zélande a obtenu un score de 94,4
pour la qualité de sa réponse, le Brésil a obtenu la note de 4,3 et
les Etats-Unis de Donald Trump 17,3.
A noter que le classement établi ne prend pas en compte les
questions liées aux mesures mises en place par les gouvernements
pour soutenir l’économie ou pour maintenir un niveau d’éducation
des enfants.
D’autres scores prenant en compte ces facteurs d’importance
majeure permettent à la France, au Royaume-Uni et surtout aux
Etats-Unis d’obtenir des scores bien supérieurs.
C.H.
