L’équipe américaine de G.D. Jay a étudié l’effet de la
lubricine, une glycoprotéine contenue dans la zone superficielle du
cartilage qui permet la lubrification
de ce dernier ainsi que l’homéostasie du liquide synovial.
La lubricine a été administrée en injection intra-articulaire chez le rat après section des ligaments croisés antérieurs (ACT), provoquant une arthrose. Trois groupes de rats Lewis, placebo, ACT, et ACT + lubricine, ont reçu en intra-articulaire de la lubricine humaine issue du liquide synovial de patients ayant une arthroplastie ou du placebo, 7 jours après chirurgie du genou droit, deux fois par semaine et jusqu'à 7 injections.
L’évaluation de la destruction articulaire a été faite
histologiquement avec le score de Mankin de l’OARSI. Les rats
recevant la lubricine avaient des scores de Mankin plus bas que les
deux autres groupes, et plus de colororation par la safranine
signifiant une présence accrue de
chondroïtine sulfate, marqueur d’activité de réparation du
cartilage.
De plus, CTXII, marqueur de dégradation du collagène, était abaissé dans le groupe traité. En conclusion, la lubricine en intra-articulaire prévient la dégénération du cartilage dans ce modèle de rat et pourrait être testée chez l’homme.
Dr Odile Gabay