Mort subite et pratique sportive, allons droit au but
Le nombre annuel de morts subites attribuables à la pratique
sportive serait d’environ 1 000 en France avec environ 15 à 20
jeunes sportifs concernés au cours d’une compétition. Selon le
Centre Expertise Mort Subite (Inserm, Paris), le profil exposé est
celui d’un homme d’une cinquantaine d’années, pratiquant une
activité physique de loisirs (1). Dans trois quarts des cas, la
cause du décès n’est pas identifiée, car aucune autopsie n’est
réalisée. Lorsqu’on la connaît, elle est de nature cardiovasculaire
dans 75 % des cas. Enfin, le taux de survie à la sortie de
l’hôpital serait de 16 %, toujours selon le CEMS.
Le football, très impliqué
Le football, dont la France compte environ 2,2 millions de
licenciés, n’est pas épargné. Chez les footballeurs adolescents de
haut niveau, il a été estimé que l’incidence annuelle de mort
subite est d’environ 6,8/100 000 joueurs.
Une étude prospective observationnelle a été conduite entre
2014 et 2018, à l’échelle mondiale, afin d’éclairer les causes de
la mort subite (MS) dans le football professionnel et amateur, et
d’explorer les stratégies de prévention et de traitement
d’urgence.
Dans ce travail, la MS a été définie comme un décès survenant à
l’échauffement, à l’entraînement, pendant un match ou une heure
après l’arrêt. Toutes les formes de pratique ont été incluses :
football, futsal, beach-football et football-marche. Le recueil de
données a été effectué grâce à la déclaration sur une plateforme en
ligne (https://www.uni-saarland.de/fifa),
l’analyse automatisée quotidienne d’environ 3 millions d’articles
de presse couvrant 238 pays, une recherche systématique quotidienne
dans les 4 langues de la FIFA dans les médias par un médecin et
l’interrogation régulière de 37 institutions ou registres nationaux
dénombrant les MS. Chaque cas a fait l’objet d’un contact
spécifique pour obtenir des informations médicales.
Meilleurs taux de survie avec des témoins entraînés et…un
défibrillateur
En 5 ans, 617 MS ont été signalées (dont 600 en football),
issus de 67 pays. Il s’agissait surtout d’hommes (96 %), âgés en
moyenne de 34 ans (entre 5 et 76 ans), pratiquant en amateur (95 %,
dont 45 % en loisirs et 50 % en compétition). Gardiens de but,
défenseurs, milieux de terrain ou attaquants étaient touchés de
façon comparable. Environ 23 % ont survécu.
La cause, lorsqu’elle a été déterminée (34 % des cas), était
cardiovasculaire (82 %, surtout maladies coronariennes, décès
inexpliqués et cardiomyopathies), traumatique (11 %, dont
hémorragie intracrânienne et commotio cordis) ou non
traumatique (7 %, dont rupture d’anévrysme cérébral et asthme). Le
plus grand nombre de cas a été signalé en Europe (57 %) et en
Amérique du Sud (12 %).
Nausées, sentiment de malaise, douleur thoracique ou dyspnée
étaient présents chez plus de la moitié des joueurs. Une
réanimation cardiorespiratoire a été initiée rapidement dans 68 %
des cas. Le taux de survie était de 50 % lorsque des témoins
entraînés (médecins, etc.) participaient à cette réanimation et
passait à 85 % avec, en plus, l’utilisation d’un défibrillateur
externe. Ce taux était plus élevé en Amérique du Nord (52 %) et en
Australie (49 %), et chez les professionnels (30 %) qu’en loisirs
(19 %).
Article d'actualité ! vu le nombre de footballeurs qui tombent sur le terrains en ce moments. Pas que les footballeur d'ailleurs. Il serait passionnant de croiser ces chiffres avec ceux depuis la vaccination pour confirmer ou faire taire la rumeur d'une augmentation dramatique des évènements cardiovasculaires chez les sportifs de haut niveau depuis la vaccination (Eriksen, aguero, lindelof, traore etc...Lemaitre, chardy arrête leur carrière) pour ne citer que les plus célèbres. Ce travail devrait être assez simple, pourquoi n'est-il pas fait ?