Une importante étude épidémiologique rétrospective, réalisée à partir de 13 registres du cancer nord-américains a identifié 51 700 patients blancs non hispaniques ayant présenté un mélanome malin entre 1992 et 2003.
La mortalité liée à ce mélanome à 5 et à 10 ans variait significativement selon que le mélanome concernait le tronc ou l’extrémité céphalique avec un p < 0,001. Il a été ainsi calculé que le risque de décéder d’un mélanome situé sur la tête ou le cou, était 1,84 fois plus important que lorsque la tumeur siégeait sur le tronc et ceci indépendamment de facteurs comme l’âge, l’épaisseur, le sexe ou le caractère ulcéré ou non du mélanome.
De telles constatations ont des implications en matière de dépistage et permettent d’insister sur la nécessité d’un examen complet y compris du visage et du cuir chevelu chez les patients susceptibles de développer un mélanome malin et sur la nécessité d’une surveillance accrue des malades qui ont présenté un mélanome dans ces localisations.
Dr Patrice Plantin