La survenue d’une dysfonction myocardique transitoire après arrêt cardiaque serait fréquente, et cette fréquence, peu analysée jusque-là, serait sous-estimée.
C’est ce qui ressort d’une étude parisienne conduite chez 107 patients admis sur une période de 16 mois, dont la fonction ventriculaire systolique et diastolique a été évaluée par échocardiographie aux 1er, 3e, 5e et 10e jours après l’arrêt cardiaque. Les résultats montrent l’existence d’une dysfonction systolique chez 40 patients (37,4 %) associée à une dysfonction diastolique (58 patients, 54,2 %). La survenue de cette dysfonction myocardique est apparue indépendante de la cause de l’arrêt cardiaque ou de l’existence antérieure d’une cardiopathie. Elle n’était pas associée à l’apparition d’un état de choc, mais s’est avérée significativement associée au décès en réanimation, notamment par défaillance polyviscérale. Un facteur favorisant significatif a été identifié : l’administration d’adrénaline au cours de la réanimation initiale (dont les auteurs rappellent qu’« elle reste le traitement pharmacologique de référence au cours de l’arrêt cardiaque »).
Dr Julie Perrot