
Paris, le mardi 14 août 2019 - En plein cœur de l’été c’est
une petite révolution pour les infirmiers de pratique
avancée.
D’abord, comme promis l’an passé, leur champ de compétence
s’étend désormais aux maladies mentales, mais c’est surtout
l’élargissement de leur droit de prescription qui devrait faire
date.
Rappelons en préambule que tous les actes des infirmiers de
pratique avancée sont encadrés strictement.
L’IPA exerce en coordination avec les médecins et sur la base
d’un protocole établi par eux et ne suit qui les patients qui lui
ont été confiés par un médecin. En outre ces infirmiers sont tenus
de ré-adresser ces malades aux praticiens lorsque « les limites
de leur champ de compétences seront atteintes ».
Le périmètre de son exercice est également limité à
certaines pathologies chroniques stabilisées à l’oncologie et
l’hémato-oncologie, aux maladies rénales chroniques et donc,
désormais à la santé mentale.
Dans ce contour relativement restreint, c’est néanmoins un big
gang qui s’opère avec les trois décrets publiés hier au journal
officiel.
Presque libre de ses prescriptions
Ainsi, désormais, les IPA qui ne pouvaient jusqu’ici prescrire
que des médicaments et des dispositifs médicaux non soumis à
prescription médicale obligatoire pourra ainsi désormais prescrire
« les médicaments relevant des listes I et II et les médicaments
classés comme stupéfiants sur prescription », des actes
infirmiers (à effectuer par un infirmier non IPA) ainsi que «
les prélèvements de sang veineux ou capillaire au lobule de
l'oreille, à la pulpe des doigts, au pli du coude, au dos de la
main et en région malléolaire ».
Dans le domaine spécifique de la santé mentale il pourront
prescrire les examens de dosages médicamenteux suivants : lithium,
acide valproïque, carbamazépine, clozapine et prescrire des
recherches de toxiques.
F.H.