
Paris, le lundi 5 septembre 2022 – L’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) publie ses dernières données sur la mortalité en France en 2022.
Il apparaît en particulier des pics de mortalité aux mois de juin et juillet qui s’expliqueraient par les vagues de chaleur successives que la France a connues.
Rappelons en effet que l’hexagone a subi trois épisodes de canicule au cours de l’été 2022 : le premier, inédit par sa précocité et son intensité a duré du 15 au 22 juin, le second qui s’est étalé du 12 au 25 juillet et le troisième qui a débuté le 31 juillet pour se terminer vers la mi-août.
Du 1er janvier au 22 août 2022, 426 671 décès, toutes causes confondues ont été dénombrés en France (données arrêtées le 2 septembre 2022), soit 7,9 % de plus qu’en 2019 (+ 31 097 décès). Cette augmentation importante ne serait en outre qu’une estimation basse et sera révisée à la hausse dans les semaines à venir indique l’INSEE (probablement d’environ 1 point).
4 % de décès en plus en juin et 13 % en juillet par rapport à 2019
« La chronique des décès toutes causes confondues laisse
entrevoir un 1er pic de décès, toutes causes confondues, autour du
19 juin » écrit l’INSEE. En juin 2022, les décès sont
supérieurs de 4 % aux décès survenus en juin 2019. En juillet, les
décès toutes causes confondues atteignent un pic les 13 et 19
juillet et les décès totaux pour ce mois sont supérieurs de 13 % à
ceux de juillet 2019.
Au total, le nombre de décès moyen par jour en juillet s’élève à 1
750 contre 1 610 en juin 2022.
Notons que cette surmortalité est observée alors même que l’été 2019 avait été marqué par deux épisodes de canicule très intenses et étendus fin juin-début juillet et fin juillet qui auraient faits 1 300 morts supplémentaires selon des estimations de Santé Publique France.
L’Agence publiera d’ailleurs, fin septembre un bilan détaillé
des canicules de cet été.
F.H.