Chez les patients qui présentent une sténose serrée de l’artère vertébrale proximale, le rapport risque/bénéfice d’une intervention n’est pas bien établi. Une équipe suisse a suivi pendant 4 ans 39 sujets dont la sténose symptomatique uni ou bilatérale de l’artère vertébrale, supérieure à 80 %, avait été traitée médicalement ou par pose d’un stent sur décision du médecin traitant. La sténose était unilatérale chez 21 patients et bilatérale chez 18.
Chez les patients stentés (n=10 dont 2 sténoses unilatérales et 8 sténoses bilatérales), un AVC mineur est survenu en péri-opératoire (n=1/10 ; 10 %) et une resténose est apparue à 9 mois (n=1/10 ; 10 %). Dans le groupe traité médicalement (n=29 dont 19 sténoses unilatérales et 10 bilatérales) sont survenus les évènements suivants : 1 AVC non létal et 2 AIT en cas de sténose unilatérale (n=3/19 ; 16 %) ; 2 AVC létaux et 2 AVC non létaux ainsi que 4 AIT en cas de sténose bilatérale (n=8/10 ; 80 %)
La pose de stent a permis de diminuer le taux d’accident vasculaire cérébraux, d’accidents ischémiques transitoires et de décès dans le groupe des patients présentant une sténose vertébrale bilatérale (p=0,003), mais pas dans celui des sténoses unilatérales. Ces résultats sont à confirmer avec des essais randomisés et contrôlés sur de plus grands effectifs.
Dr Odile Biechler