
Sydney, le samedi 11 mars 2023 – Les recherches de ces dernières années ont démontré le l’intérêt chirurgical de la bio-impression 3D. Les approches conventionnelles s'appuient généralement sur une imprimante de grande taille pour créer in vitro des constructions « vivantes » en 3D avant de les introduire dans le corps du patient, ce qui présente plusieurs inconvénients et notamment infectieux.
Pour pallier ces difficultés, des chercheurs de l'Université de Sydney ont développé une bio-imprimante 3D in situ, qui permettrait d'imprimer directement des cellules vivantes à l'intérieur du corps humain. Le dispositif, appelé F3DB, est constitué d'un bras robotique flexible doté d'une tête d'impression souple et intégrée, qui peut fournir des « biomatériaux multicouches » aux organes internes.
Cette avancée pourrait permettre d'intervenir directement sur les organes malades, sans avoir besoin de réimplanter des constructions vivantes 3D créées in vitro.
Le F3DB a été testé avec succès des tissus porcins. Il est ainsi capable d'effectuer des opérations chirurgicales endoscopiques et de « nettoyer » le sang et les tissus durant le processus d'impression. Les chercheurs espèrent que cette technologie de bio-impression in situ pourra combler les lacunes de la bio-impression et permettre le développement futur de robots chirurgicaux endoscopiques avancés.
Des tests sur des animaux vivants sont prévus avant que le dispositif puisse être utilisé par des chirurgien et les chercheurs estiment qu'il faudra entre 5 et 7 ans pour qu'un modèle réellement exploitable soit développé.
F.H.