Pour réduire le taux de cholestérol LDL oxydé, prenez un avocat !
Les avocats sont riches en nutriments cardioprotecteurs :
leurs graisses sont monoinsaturées, et ils sont riches en
caroténoïdes (lutéine et zéaxanthine), en polyphénols solubles,
vitamines antioxydantes, fibres et phytostérols. Il a déjà été
constaté que, forts de leurs graisses mono-insaturées, les avocats,
comparées à des sources saturées, réduisent le cholestérol LDL.
Au-delà de cet effet, les auteurs ont voulu confirmer ici un
bénéfice supplémentaire, liés aux autres constituants de l’avocat,
la réduction des particules de cholestérol LDL petites et denses,
susceptibles d’être oxydées et athérogènes, et la baisse du
cholestérol LDL oxydé.
Un avocat par jour
Dans cet essai randomisé contrôlé, les auteurs ont étudié les
effets de la consommation d’un avocat par jour sur les taux de
cholestérol LDL oxydé et de marqueurs de stress oxydatif.
Quarante-cinq volontaires âgés de 21 à 70 ans, en surpoids ou
obésité, avec un niveau élevé de cholestérol LDL, ont été soumis
successivement, pendant 5 semaines respectivement, à 3 régimes
:
- Un régime pauvre en lipides (24 % de l’énergie
totale dont 7 % de saturés, 11 % de monoinsaturés, 6 % de
polyinsaturés),
- Deux régimes modérés en lipides (34 % de
l’énergie totale, dont 6 % de saturés, 17 % de monoinsaturés, 9 %
de polyinsaturés et l’un incluant un avocat par jour (environ 136
g), l’autre incluant des huiles riches en acides monoinsaturés
correspondant à l’apport lipidique de l’avocat.
Variations du taux de cholestérol LDL oxydé et de
lutéine plasmatique plus importantes qu’avec les autres
régimes
Entre le début et la fin de la période test, le régime «
avocat » a réduit le cholestérol LDL oxydé circulant (−7,0 U/L,
–8,8 %, P = 0,0004) et augmenté la concentration de lutéine
plasmatique (19,6 nmol/L, 68,7 %, P < 0,0001), ces variations
étant significativement plus importantes que celles observées pour
les autres régimes-tests (P ≤ 0.05). Les variations du LDL oxydé
étaient significativement corrélées avec celles du nombre de
particules LDL petites et denses (r = 0,32, P = 0,0002).
Ces résultats suggèrent l’intérêt des avocats dans l’alimentation,
améliorant certains marqueurs lipidiques. Notons que la quantité
quotidienne d’avocat consommée dans cette étude était assez
importante. Des études prospectives permettraient de préciser les
effets de différentes quantités sur les marqueurs lipidiques, et
sur les maladies cardiovasculaires elles-mêmes.
Ne faites pas de recommandations sur la base de ce genre d'études en nutrition ! Cette étude suggère un effet bénéfique de la consommation d'avocats. À y regarder de près, elle suppose une consommation de 136 g d'avocat par jour. Ce qui correspond à une consommation de 50 kg/an, sachant que les français n'en consomment que 1,2 kg/an !
Ce genre d'étude peut être multiplié à l'infini avec tous les aliments. Elle participe à la confusion, à la cacophonie et à l'anxiété alimentaire qui nuisent tellement à la santé physique et mentale des mangeurs que nous nous efforçons chaque jour de ramener à plus de sérénité.