Près de 50 % des personnes souffrant d'insomnie chronique ressentent de la honte

Paris, le mercredi 22 mars 2023 – Le laboratoire Idorsia a réalisé une étude sur l'insomnie chronique visant à mieux comprendre les ressentis, perceptions et appréhensions des Français touchés par cette pathologie.

Trois quarts des patients ressentent de la frustration et la moitié de la honte vis-à-vis de leur insomnie : ce sont les résultats qui ressortent, entre autres, d'une étude réalisée par le laboratoire Idorsia en partenariat avec Ipsos.

Des effets délétères sur le quotidien et la qualité de vie

Idorsia rappelle que l'insomnie chronique se caractérise par « un trouble d’endormissement ou un trouble de maintien du sommeil ou un réveil précoce, avec un retentissement diurne altérant les performances psychomotrices ». Ces troubles doivent être présents au moins 3 fois par semaine pendant au moins 3 mois.

Si certaines répercussions de cette pathologie sont bien connues, comme la dépression, la maladie d'Alzheimer ou le diabète, l'impact sur le quotidien des patients l'est moins. L'étude publiée par Idorsia et Ipsos révèle pourtant que l'insomnie chronique a des conséquences importantes sur la vie quotidienne et la qualité de vie des patients.

Le manque d'énergie pendant la journée est la principale répercussion rapportée par les patients (71 %), avec la diminution de la performance au travail. Environ 40 % des personnes interrogées en situation d'emploi ont affirmé que leur insomnie les avait empêchés d'effectuer leur travail « au maximum de leurs capacités ».

Mais les relations personnelles sont aussi affectées : près d'un répondant sur deux ayant des enfants a affirmé qu'il existait une incidence de leur insomnie sur leur rôle de parent.

Des patients en souffrance et mal informés

Un traitement pour l'insomnie chronique doit apporter la garantie d'une nuit complète, sans réveil nocturne, et un sentiment de forme au réveil, expliquent les patients interrogés. Malheureusement, la moitié d'entre eux affirme qu'ils ont l'impression qu'aucun traitement psychologique ou médical n'existe pour leur maladie. Une situation qui provoque une forte frustration pour 74 % des patients.

Plus de 90 % des personnes interrogées ont d'ailleurs tenté de soigner leur insomnie par leurs propres moyens : 4 patients sont 10 ont ainsi réduit leur consommation de caféine ou adopté une activité physique plus importante.

Il semble également y avoir un véritable déficit d'information sur le sujet. 71 % des patients aimeraient être mieux renseigné sur leur propre maladie, et 1 patient sur 2 ressent de la gêne quant à sa propre insomnie. 38 % des personnes interrogées craignent que leur entourage ne comprenne pas que l'insomnie est une vraie maladie.

Chiffre plus inquiétant encore : près de 40 % des patients ont hésité à parler de cette pathologie à leur médecin traitant lorsque les premiers troubles du sommeil sont survenus — une hésitation qui pourrait être due aux idées préconçues sur la maladie, selon le laboratoire Idorsia.

« L’insomnie chronique est une maladie à part entière, il est inquiétant de voir qu’elle n’est encore reconnue comme telle par les patients eux-mêmes et leurs proches. Il est nécessaire de soulager tous ces patients qui restent en errance thérapeutique pendant parfois des années. Pour cela, il faut intensifier les efforts de sensibilisation sur ce qui est un véritable enjeu de santé publique et pour lequel les patients n’ont pas à avoir honte », souligne la Dr Sylvie Royant-Parola, spécialiste du sommeil et présidente du Réseau Morphée.

Enfin, 6 patients sur 10 estiment que leur insomnie n'est pas sous contrôle, alors que tous souhaiteraient des solutions efficaces pour les aider à atténuer les symptômes de leur pathologie. Un certain nombre de patients interrogés ont bel et bien suivi des traitements pour insomnie aiguë, mais 3 patients concernés sur 4 font part d'une inquiétude quant à l'addiction au médicament et 67 % vis-à-vis des effets secondaires du traitement.

Selon des données publiées par l'Inserm en 2017, 15 à 20 % des Français souffriraient d'insomnie, et un peu moins de 10 % seraient touchés par une forme sévère.

D'après un communiqué des laboratoires Idorsia

Raphaël Lichten

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