
Quand les féministes guident le peuple carabin

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Pourquoi ne pas demander aussi la destruction de l'origine du monde de Courbet ou du déjeuner sur l'herbe de Manet ou de certaines œuvres de Balthus sans parler de tous les nus dégradants de nos musées ? Osez le féminisme, le collectif « Jeudi 11-2 » et le syndicat SUD seraient plus avisés d'appeler à lutter contre la pornographie sur internet, que de jeunes enfants peuvent consulter sans filtre sur le moindre téléphone. Cela fait belle lurette que les salles de garde sont aseptisées à part quelques internats historiques d’hôpitaux universitaires qu'on devrait au contraire faire visiter lors des journées du patrimoine. Les syndicalistes pourraient alors expliquer à la population.
Dr Denis Boutry
Reiser, reviens, le monde est devenu fou.
Dr A. Muller
Votre titre est tendancieux : on pourrait penser que les féministes guident les carabins, mais à la lecture du corps on voit bien qu'il n'en est rien.
Retenons :
- qu'il s'agit de "féministes" autoproclamés qui ne représentent qu'eux mêmes, je suis tout disposé à écouter les internes de Toulouse (et d'ailleurs), en particuliers les internes féminines, mais pas les autres.
- les autres que vous citez : "des employés de l'hôpital" , un collectif d'usagers de l'internat( nommé Jeudi 12-2), un syndicat(SUD) , une association (Osez le féminisme), sont des invités de l'interna , il n'y ont aucun droit !
- ces autres ont ils une autorité morale ? ils ne sont pas médecins ou anciens internes, donc non !
- et ce que font les internes chez eux (il s'agit d'un internat , c'est à dire leur domicile, leur chez-soi, leur lieu intime bien que partagé) ne les regarde pas : les internes ne vont pas censurer la déco ou les débats de ces donneurs de leçons dans leurs locaux que je sache.
Dans leur internat les internes peuvent faire une décoration de lupanar ou des fresques satiriques, c'est leur droit le plus strict.
On voit bien la dérive politiquement correcte de ces associations, qui ne feront jamais l'effort de comprendre et de tolérer leurs "autres", mais se targuent de donner des leçons pour montrer qu'elles existent, sous prétexte que l'hôpital public leur appartient.
La liberté guidant le peuple : un tableau historique, une référence à laquelle des carabins ont rendu honneur même par le biais d'une satyre.
Les politiquement corrects de l'époque voulaient le censurer, et aujourd'hui que ne pourrait on en dire ! La femme est caricaturée en hystérique dépoitraillée, avec un rapport de domination sur des hommes montrés comme des brutes débiles d'esprit et probablement avinées, et la violence dans ce tableau est omniprésente avec appel au meurtre, au désordre, et atteintes aux bonnes mœurs ... de ces collectifs d'usagers de la maison d'autrui, associations microféministes et Syndicats-patrons-DRH hospitaliers !
Je suggère aux internes de persévérer, cette tradition est aussi rafraichissante que le tableau d'Eugène.
Dr F Chassaing
Ces associations minoritaires qui cherchent par tous les moyens à intervenir dans la vie publique, et même privée dans ce cas particulier, deviennent la plaie de notre société. Il serait vraiment lamentable que les autorités de l'hôpital fasse droit à leur revendication. Après tout, charbonnier est maître chez lui. Quant aux fresques, elles font encore partie de notre folklore, donc de notre patrimoine, et, à ce titre, au moins pour les meilleures d'entre elles (je pense par exemple à la guerre des Gaules à Saint Antoine), mériteraient d'être classées pour assurer leur préservation.
Ces propos ne sont certes pas dans l'air du temps, mais peut être notre association, l'AIHP, pourrait elle se saisir de ce sujet.
Dr Jemil Trad
"Cachez ce sein que je ne saurais voir"....Devinez où se cachent les tartuffes !
Un ex carabin des années soixante.
Et, en l'occurrence, madame Prono (ça ne s'invente pas...) qui s'étrangle de rage au sujet de cette fresque n'est pas sensée mettre les pieds à l'internat. Que dirait-elle si un ou une interne faisait irruption dans la salle de repos des paramédicaux d'un service sans y avoir été invitée, ou dans le local du syndicat SUD, et se mettait à critiquer les affiches (concernant ce syndicat, il y aurait surement de quoi trouver à redire) et à exiger leur retrait au nom de je ne sais quoi (tiens, par exemple, par respect pour la mémoire des 50 à 100 millions de victimes du communisme...)
Chacun chez soi, et les vaches seront bien gardées.
Dr J-M F
... s'insinue partout comme les tentacules d'une pieuvre malfaisante, en France.
À quand le ministère du sexe correct.
J'ai honte de mon pays.
La France est un pays formidable !
Un ancien carabin heureux et fier, des années 70
Ces fresques ne sont pas plus irréverencieuses que les dessins de Charlie.
Pour ne pas les voir, il suffit de ne pas entrer à l'internat, ou de ne pas acheter Charlie Hebdo. Sans compter que, contrairement à Charlie, l'accès à l'internat n'est pas public.
Cette société ou tous les micro groupes veulent faire respecter leurs opinions, jusque dans l'intimité de la salle à manger, nous conduit tout droit à une uniformisation complète de l'idée et de la manière de vivre : c'est tout le contraire d'une société équilibrée ou chacun respecte la sensibilité des autres en public et vis sa vie en privé entre adultes consentants.
Dr E Orvain
"Cachez ce sein que je ne saurais voir"...
On entre alors dans la culture de la honte et du secret ; là où justement, peut prospérer la VERITABLE culture du viol, comme nous le rappelle tristement l'actualité récente.
Tous les joyeux exhibitionnistes qui s'amusent en solo ou en groupes sur nos fresques, sont à l’exact opposé de ce qu'on appelle aujourd'hui "la culture du viol".
Montrer le sexe, et surtout, en rire, c'est communiquer et paradoxalement respecter l'"Autre", et nos collègues internes féminines ne s'y sont jamais trompées.
Un petit rappel du règlement :
"Jamais triste ou sérieux en salle de garde ne resteras.
A la gent féminine une attention particulière porteras.
Ton invitée des règles tu informeras, car pour ses fautes c'est toi qui la taxe subiras."
Et encore merci à Molière et à Reiser !
JMDC (pharmacien, ancien économe de salle de garde)
Toutes les réactions vont dans le même sens, mais on se demande s'il y a beaucoup de femmes parmi les défenseurs de ces fresques...
Cette défense unanime rappelle quelque chose (de loin...) : les gynécologues accusés de maltraitance envers leurs patientes ont en général bonne conscience...
Frédéric Fumeron
Messieurs les beaux parleurs, si vous laissiez un peu les internes filles s’exprimer ?
Moi aussi je suis une ex carabine des années 70. Et bien non, appartenir à la « gent féminine » à qui on imposait une « attention particulière » ne m’a jamais particulièrement réjouie. Et oui, je ne m’y suis pas trompée, les mains aux fesses et tentatives d’étreintes forcées n’avaient rien d’innocent ni de drôle pour celles qui le subissaient.
Il y a une grande différence entre plaisanteries un peu lestes (que nous ne boudions pas surtout si elles étaient adressées aussi aux garçons) et pornographie pesante qui ne fait rire que ceux qui la pratiquent.
Reste à savoir ce qu’est réellement « l’esprit carabin »… de la rigolade pour se préserver des moments graves, ou une excuse pour laisser libre court à ses penchants pornographiques et leur trouver un cadre excusable.
Je précise que j’ai exercé par la suite en vénéréologie, et que dans cette spécialité, entre collègues de tout sexe, les sujets de franche rigolade ne nous ont pas manqués, sans qu’à aucun moment on ne se manque de respect. Mais on était plus vieux, et on savait faire la différence entre « esprit carabin » et pornographie malsaine. Malheureusement on a cessé de rire avec l’arrivée du Sida…
Dr Michèle B.D.
Puisqu'il en faut au moins une... (comment savoir qui signe les réactions, puisqu'on ne voit que des initiales ?) et au moins une revendiquée, ce sera moi, ne vous méprenez pas à la lecture de mon prénom, hélas bisexué !
Des fresques d'internat, et surtout des fêtes (heureusement qu'aucune "mère la vertu", n'aura pu y accéder !), j'en ai vu beaucoup... et certaines particulièrement réussies du point de vue artistique et/ou satirique.
Dès le début de mon externat, alors que je n'étais même pas majeure, j'ai toujours été brieffée, entourée, accompagnée, (éventuellement, lors des fêtes, protégée et éloignée d'éventuels débordements) par un ou des internes, toujours efficaces et, je précise, parfaitement désintéressés... Je vois d'ici les bonnes femmes qui s'étranglent à cette idée de protection masculine ! Eh ben, oui, protecteurs comme des grands frères... je trouve ça normal, utile, voire amusant et sympa.
Je ne dis pas que je n'ai pas été parfois "dégoutée" par des détails très crus, mais jamais je n'ai été choquée. Ce qu'on découvre de la vie, de la misère et du malheur des gens, dans un service hospitalier, quand on a 17 ans et qu'on sort tout juste du cocon familial... c'est ça qui est choquant.
Alors, ou on démissionne, ou on s'adapte, on prend modèle sur les anciens, on grandit, et on avance... Le métier, merveilleux mais cruel, qui nous attend, ne peut pas s'enseigner par le biais des ligues de vertu...
Nous sommes actuellement revenus à la période "victorienne", dans toute son hypocrisie la plus ridicule et pudibonde.
Je propose qu'on offre quelques mois de stage hospitalier, dans un beau service bien crade, bien mourant, et bien violent, à tous (et toutes, pour écrire comme eux... et elles !) les redresseurs (seuses...) de torts. On verra ce qu'ils-elles diront et feront après ça.
Je suis bien sûr sans illusion sur les motivations profondes de certains de ceux qui "décorent" les salles de garde, mais l'essentiel est pour ceux qui les regardent : la fonction dite cathartique de ces décors (un bien grand mot pour une simple fonction d’exutoire !).
Et je signe :
Dr Dominique Géraud-Coulon, ex-FFI des hôpitaux de Marseille (dans les années 70, évidemment...)
Osez le féminisme et le syndicat SUD... Manquent la bande à Obono, Fallastine vaincra, les idiots inutiles habituels et le fond du tonneau du wokisme.
Dr Alexandre Krivitzky
Je suis bien content d'apprendre qu'il reste de belles fresques dans les internats !
Je craignais que la perte progressive des coutumes carabines que j'avais expérimentée dans les années 70 se soit aggravée.
Je suis encore plus content des réactions des lecteurs.
Il faut toutefois souligner que ces habitudes sympathiques n'incluent absolument pas la main aux fesses des dames qui est un tout autre problème.
Laissez les vivre : ils ne font de mal à personne !
Dr Bernard Maroy (AIHP 1971)
L'esprit carabin est bien sûr masculin...
Et tous les hommes n'adhèrent pas à une image de la sexualité dégradante pour les femmes et aussi pour les hommes.
Il faut savoir renoncer à des traditions qui n'ont plus de sens actuellement.
PS : je n'allais que très rarement en salle de garde pendant mes étude, car c'était pour moi un lieu non pas de détente mais de danger...
Dr Anne-Marie Magnier
Le syndicat "sud" a largement démontré son pouvoir de nuisance dans la sphère économique mais il n'a aucune légitimité à critiquer les fresques de salle de garde.
Je pense que si les internes mettaient le nez dans la cuisine de ce scud, ils y découvriraient des horreurs bien plus dégradantes que celles que ces syndicalistes malfaisants veulent dégrader.
Quant à "osez le féminisme", qu'elle aillent se rhabiller.
Dr Jean-Fred Warlin
Un jour il faudra bien que quelqu’un ait le courage de dire haut et fort à ces frustrées névrosées qu’empêcher les gens bien dans leur peau de s’amuser ne les fera pas se sentir mieux dans la leur.
Dr Bastien Rollin