Une étude rétrospective multicentrique menée auprès de 83 patients ayant une pneumonie documentée à légionelle, hospitalisés dans 5 services de réanimation entre 2000 et 2008, a évalué chez ces patients les déterminants du pronostic. Dans la population étudiée, âgée de 58,9 ± 13,2 ans, où la pneumonie était liée à Legionella pneumophila dans 82,9 % des cas, le taux de mortalité était de 22,8 % (confirmant la tendance à une réduction de mortalité des légionelloses depuis la fin des années 1990).
Les auteurs, de Grenoble, d’Angers, du Mans, de Tours et de
Nantes, identifient chez ces patients plusieurs déterminants
pronostiques péjoratifs significatifs : l’existence d’une
immunodépression, l’état hémodynamique (pression artérielle
systolique inférieure à 90 mmHg) et l’existence d’une défaillance
hématologique et/ou hépatique (TP inférieur à 70 %). En revanche,
le sérotype 1 de Legionella, prédominant, s’est avéré être un
déterminant fortement protecteur.
Dr Julie Perrot