Retour des soignants non vaccinés : et après ?

Paris, le samedi 13 mai 2023 – Dans quelques heures, le gouvernement doit prendre un décret visant à suspendre la vaccination obligatoire contre la Covid-19 des soignants et personnes travaillant dans les établissements médico-sanitaires. Avec ce texte, la France sera l’un des derniers pays du monde à renoncer à cette disposition, que l’évolution du virus et la moindre efficacité des vaccins contre la transmission des divers variants ont peu à peu rendu plus difficile (mais pas impossible) à soutenir. Ce décret rendra par ailleurs plus incongrue encore la proposition de loi en débat actuellement au Parlement visant à abroger l’obligation vaccinale.

Ce texte adopté la semaine dernière grâce à l’alliance de l’extrême droite et de l’extrême gauche (adoption par ailleurs facilitée par l’absence d’un grand nombre de parlementaires de la majorité) aura surtout permis de signaler une fois encore les incohérences du gouvernement sur ce sujet et son instrumentalisation politique.

Ils ne partirent pas cinq cents et revinrent encore moins nombreux

Mais quoi qu’il en soit, le retour dans les établissements de santé d’une poignée de professionnels de santé qui ont refusé de se vacciner contre la Covid-19 est imminent. Combien seront-ils ? Très peu selon toute vraisemblance. En effet, le nombre de soignants concernés a été très faible et ceux-ci sont en grande majorité des agents administratifs. Par ailleurs, compte tenu de la durée de la suspension, beaucoup ont choisi de se reconvertir et l’enthousiasme quant à une éventuelle reprise serait limité si l’on en croit un reportage de Marianne (non représentatif, néanmoins comme le note Média Citoyens).

Le Dr Jérôme Marty, président de l’Union française pour une médecine libre (UFML) résume sur Twitter : « Beaucoup se sont reconvertis. La plupart étaient dans l’administration. N’en déplaise aux antivax moutons bêlant leur rage, les soignants non vaccinés sont quasi inexistants et quand ils existent la majorité ne sont pas soignants ». Mathias Wargon, chef du service des urgences de l’hôpital Delafontaine de Saint-Denis confirme dans une tribune publiée hier par Le Monde : « On sait très bien que de nombreux soignants laissés dans une situation sociale suspendue ont probablement quitté définitivement le secteur. Il fallait bien vivre. En tout état de cause, les réintégrations seront bien trop peu nombreuses pour apporter un réel soulagement aux équipes affectées par des situations chroniques de sous-effectif. On peut regretter qu’aucune porte de sortie ne leur ait été proposée soit par le gouvernement, soit par les partisans les plus virulents de leur réintégration».

Plus le retour des prodigues que des prodiges

Si la question du combien laisse peu de doutes, une interrogation plus complexe concerne le profil de ceux qui voudront retrouver leur poste. Matthias Wargon est pessimiste et considère : « Ce sont donc, probablement, les plus extrémistes ou ceux qui n’ont pas trouvé de solutions alternatives à qui l’on va proposer de revenir dans nos services. Il s’agira certainement, pour l’essentiel, de personnels paramédicaux et d’administratifs ».

Dans ces circonstances, la réintégration pourrait s’avérer complexe, même si l’urgentiste entrevoit la possibilité dans certains cas d’un retour apaisé. « On n’accueille pas une idée, mais on accueille un collègue. Les moins militants vont revenir dans un hôpital en grande souffrance, qui sera heureux, probablement, de les accueillir. S’ils arrivent à se réadapter, ces quelques soignants ne poseront pas de problème. Plus difficile va être la réintégration de ceux qui ont milité contre les vaccins et les mesures barrières, qui se sont radicalisés sur les réseaux sociaux et ont tenu un discours revendicatif. L’accueil par leurs collègues, qui, eux, ont fait leur devoir depuis deux ans, dans des difficultés inédites, avec un Covid toujours présent, désorganisant l’hôpital, et des problèmes de personnel chroniques aggravés par l’épidémie, risque de ne pas être aussi cordial qu’ils l’espèrent » envisage-t-il, tranchant plus encore concernant les médecins : « Les rares médecins qui ont refusé la vaccination ne sont plus crédibles. On ne peut pas imaginer que ceux qui ont affirmé des inepties sur le vaccin, les traitements, dans l’ignorance complète des essais cliniques ou de l’épidémiologie, puissent se réinsérer dans la communauté médicale ».

Cependant, d’autres portent un regard très différent sur ces infirmiers, médecins et autres soignants : « Ces professionnels qui aiment leur travail voulaient aider leurs collègues, surchargés, parfois ne pouvant plus soigner. Si toute aide est essentielle car utile, ne pas vouloir lutter contre une seule discrimination est un fait grave » écrivaient ainsi dans Marianne il y a quelques semaines, le kinésithérapeute Nicolas Védrines et le sociologue spécialiste des questions de santé (CNRS-Arènes) Frédéric Pierru. En tout état de cause, on ne pense pas que la solution préconisée il y a plusieurs mois par le professeur d’éthique médicale Emmanuel Hirsh sera appliquée : « Si la décision de réintégration avait été prise, elle devait être accompagnée d'un entretien personnel de réintégration favorisant un dialogue de fond, ainsi que d'une démarche d'explicitation notamment à destination des professionnels qui, à juste titre, ont considéré qu'accepter la vaccination était un acte de responsabilité et de solidarité qui relevait de leur déontologie », proposait-il de façon probablement un peu utopiste

Tout est bien qui finit bien

Si bien sûr plusieurs organisations syndicales et autres institutions (telle la Fédération hospitalière de France ou le Syndicat national des professionnels infirmiers) ont exprimé leur forte réticence à l’idée du retour des soignants non vaccinés, si bien sûr sur Twitter les commentaires ont été souvent acerbes, on peut se demander néanmoins si sur le terrain une certaine forme de retour à la normale ne suscitera pas plus certainement du soulagement. Ainsi, cette semaine, le Centre hospitalier de Béziers a salué la fin de l’obligation du port du masque en son sein par une vidéo libératrice montrant plusieurs de ses agents heureux de pouvoir se défaire de cette protection. L’initiative n’a pas été du goût de tous et d’aucuns ont tenu à rappeler sévèrement que les épidémies virales étaient toujours là et qu’il était perturbant que des soignants fassent ainsi la promotion d’une telle insouciance.

Cependant, ce clip signale combien au sein même de la communauté médicale, la fin de ce que l’on nomme la « période de Covid » et la disparition de ses stigmates est une aspiration forte : dans ce cadre la réintégration de collègues d’antan pourrait fonctionner comme un marqueur positif. Confirmant encore combien ce retour est loin de constituer un sujet majeur de controverse, un sondage publié dans le JDD cette semaine montre qu’une large majorité de Français, 79 %, est favorable à la réintégration des soignants non vaccinés et cette adhésion majoritaire s’observe toute tendance politique confondue.

Par ailleurs, si les théories antivax et complotistes les plus farfelues n’ont heureusement contaminé qu’une très faible minorité de soignants, beaucoup chez les professionnels de santé partagent la conviction qu’à l’heure de la diminution de la circulation de SARS-Cov-2, de la moindre virulence des variants actuels et de la protection très modérée des vaccins contre la transmission de ces derniers, l’obligation vaccinale est difficile à défendre. En outre, beaucoup (dont Nicolas Védrines et Frédéric Pierru) se souviennent avec amertume des incohérences de certains choix (vis-à-vis notamment de l’immunité naturelle ou du sort des soignants infectés mais vaccinés). L’importante adhésion à ces arguments devrait constituer un terrain favorable au retour de ces quelques renforts supplémentaires.

Les Lumières et les deux gauches

Cependant, l’inquiétude de ceux qui demeurent hostiles non seulement à ce retour mais plus encore au principe même de la suspension de l’obligation vaccinale (concernant la Covid mais aussi d’autres maladies infectieuses) ne concerne pas uniquement le court terme mais au-delà. « Réintégrer des gens qui ne croient pas à la vaccination comme moyen efficace de prévenir les épidémies est dramatique. Vous aurez sur la conscience des futurs décès des patients par la grippe en EHPAD » écrit par exemple le chef du service des urgences d’Angoulême, Gilles Moalic en réponse à Mathilde Panot, député LFI s’étant félicitée du vote de son parti en faveur de l’abrogation de l’obligation. Mathias Wargon nourrissait la même inquiétude il y a quelques mois : « Quant aux prochaines campagnes de vaccination, elles sont vouées à l’échec. La grippe mais aussi les vaccinations actuelles et futures contre les cancers ».

L’impact sur les futurs programmes vaccinaux (même s’il n’est pas certain car finalement l’adhésion à la vaccination contre la Covid, même avant l’instauration du pass vaccinal, a été importante en France en dépit des tourments passés avec la grippe H5N1 ou l’hépatite B), et plus généralement le risque de diffusion par des soignants en exercice (et réhabilités) de messages hostiles aux vaccins (ce qui accroît leur portée), sont également une préoccupation d’un groupe d’élus et responsables du parti socialiste à l’initiative de Lamia El Aaraje et Nicolas Mayer-Rossignol, ayant signé cette semaine une tribune dans Libération. Au-delà, c’est l’adoubement d’un message antiscientifique et la prime à une minorité dissidente qui sont remarqués : « La décision d’abroger l’obligation vaccinale (…) vient récompenser ces quelques-uns (moins de 0,2 % de l’ensemble des professionnels de santé) qui ont refusé de respecter l’éthique même de leur métier. Elle pourrait aussi instaurer la défiance envers tous les vaccins à venir alors même que le gouvernement met en place (et c’est une bonne mesure pour lutter contre le cancer du col de l’utérus) une grande campagne incitant les parents à vacciner leurs enfants au collège, filles et garçons, contre le papillomavirus. (…) Elle va à l’encontre de la gauche des Lumières que nous, socialistes, avons toujours portée, celle qui croit en les sciences et au progrès médical » écrivent-ils, signalant combien ces questions suscitent une fracture au sein de la gauche elle-même, LFI ayant été le fer de lance de la lutte pour la réintégration des soignants non vaccinés. Remarquant lui aussi comment cette décision tend à légitimer des positions ultra-minoritaires, Mathias Wargon avait ironisé il y a quelques mois : « La majorité des Français sont vaccinés. Là on a donc une partie non négligeable de la représentation nationale qui leur explique que ceux qui ne l’ont pas fait alors qu’ils étaient soignants ont eu raison. Demain on enseigne le créationisme a l’école ? ».

Le pessimisme n’est cependant pas unanime. Pour Nicolas Védrines et Frédéric Pierru, au contraire, la suspension de l’obligation pourrait envoyer un message positif en cette période où la perte d’attractivité des professions soignantes est critique ; la fin de cette obligation pouvant être perçue comme un gage d’ouverture et de souplesse.

Un gouvernement inaudible

Ceux qui se désolent de voir absous des professionnels de santé ayant fait le choix de s’écarter de la science et de la déontologie et ceux qui au contraire y voient une mesure inévitable et juste peuvent au moins s’accorder sur un point : le gouvernement et les autorités sanitaires auront été sur ces questions totalement incohérentes. Quand François Braun s’émeut la semaine dernière du vote de l’Assemblée en commentant : « Le complotisme l’a emporté sur la science lors des débats à l’Assemblée. La vaccination est une arme de protection massive, mais les oppositions ont décidé d’envoyer un message regrettable aux soignants », l’infirmier Vincent Lautard ne peut que lui répondre de manière cinglante : « Au moment du vote, 114 députés de la majorité étaient absents. S’ils avaient été présents à l’Assemblée, le texte ne serait pas passé. De plus, Monsieur le ministre, depuis que vous avez annoncé la réintégration des soignants non vaccinés, vous êtes devenu inaudible sur ce sujet » tance-t-il considérant d’une manière générale que « La réintégration des soignants non vaccinés, c’est l’aboutissement d’une faillite d’une grande partie des politiques de tous bords, qui en pleine crise du covid, ont abandonné les professionnels de santé qui faisaient face aux fanatiques anti-science haineux et complotistes ». L’analyse rejoint celle de Mathias Wargon qui après avoir moqué « l’incompréhensible » texte de la Haute autorité de Santé du 30 mars, épinglé le fait que personne n’ait choisi d’attendre l’avis du Conseil consultatif national d’éthique (CCNE) conclut ainsi sa tribune dans le Monde : « Le secteur médico-social manque beaucoup de bras. Or, on ne peut pas croire que l’arrivée de quelques soignants dont on ignore encore le nombre et les fonctions, aux dispositions hostiles vis-à-vis de l’institution, lui rendra service. Ce mouvement de réintégration ne peut être une solution et semble être une réponse facile et démagogique à une question nécessitant une refondation difficile de notre système de santé ».

Aucune arme contre le piège de l’émotion

Dès lors, quelle solution pouvait être proposée, puisqu’une suspension sine die semblait difficilement soutenable. Les élus socialistes notent que l’obligation générale aurait été une piste bien plus courageuse, un signal fort de confiance du gouvernement en faveur de la vaccination, un engagement de ce dernier pour rappeler son intérêt collectif (une position proche de celle d’Emmanuel Hirsch). Par ailleurs, beaucoup regrettent que le gouvernement se soit contenté de cette suspension sans accompagnement, ce qui a contribué à attiser les ressentiments et revendications, et rendu plus difficile le message rappelant la nécessité de la protection vaccinale quand on est soignant, quand l’émotion suscitée par les difficultés des personnels suspendus retenait toute l’attention.

Les élus socialistes font écho à Mathias Wargon : « Le gouvernement n’a pas su proposer de solutions pérennes à ceux qui ont refusé de se vacciner. Ils auraient dû et pu être mieux accompagnés vers une reconversion professionnelle, mais l’éthique du métier de soignant exigeait de prendre la seule décision motivée par la science pour le bien commun : la vaccination ». On voit là encore combien ce sujet marque les insuffisances du gouvernement et favorise la défiance à son encontre.

Et c’est sans doute en la matière, bien plus que dans les couloirs des hôpitaux entre soignants réintégrés et leurs collègues, que ce retour des soignants non vaccinés risque de creuser les points de fracture.

On pourra pour s’en convaincre (ou pas) relire :

Jérôme Marty : https://twitter.com/Drmartyufml/status/1655206406272761857

Médias Citoyens : https://twitter.com/medias_citoyens/status/1655133314246668288

Mathias Wargon : https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/05/11/mathias-wargon-la-reintegration-des-soignants-non-vaccines-est-une-reponse-facile-et-demagogique_6172983_3232.html et https://twitter.com/wargonm?ref_src=twsrc%5Egoogle%7Ctwcamp%5Eserp%7Ctwgr%5Eauthor

Nicolas Védrine et Frédéric Pierru : https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/il-est-plus-que-temps-de-reintegrer-les-soignants-non-vaccines

Emmanuel Hirsch : https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/variant-centaure-ba-2-75-l-obligation-vaccinale-pour-certains-ou-pour-tous-926980.html

Le sondage du JDD : https://www.lejdd.fr/politique/sondage-covid-19-79-des-francais-sont-pour-la-reintegration-des-soignants-non-vaccines-135628#:~:text=Selon%20un%20sondage%20Ifop%20r%C3%A9alis%C3%A9,%C3%A0%20partir%20du%2014%20mai

Gilles Moalic : https://twitter.com/GillesMoalic

Les élus socialistes : https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/vaccination-les-socialistes-doivent-etre-les-defenseurs-de-la-gauche-des-lumieres-20230506_YEBJQ7BQQFAGRPUVDKYCYXYKQA/?redirected=1&redirected=1

Vincent Lautard : https://twitter.com/vlautard/status/1654535133498679300?s=43&t=D_KG_3zX5j6MIwmUpvHQDg

Aurélie Haroche

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Vos réactions (3)

  • Non vaccinés mais réanimés ?

    Le 13 mai 2023

    Les individus non vaccinés par choix et non par contre indication, et particulièrement les soignants, devraient assumer ce choix et le faire savoir, en portant sur eux une déclaration écrite : "si je suis atteint d'une forme grave de COVID, je ne souhaite pas occuper une place en réanimation".

    Dr Y-S Cordoliani

  • Et ce qu'il y a eu avant le retour?

    Le 13 mai 2023

    Ce qui est intéressant, c'est de voir que personne ne se pose les questions en termes tout simplement juridiques.
    Le gouvernement a choisi de suspendre les soignants non vaccinés, sans rémunération, sans projet possible de reconversion, sans autorisation à aller travailler ailleurs (certains ont même été convoqués à la gendarmerie pour être interrogés sur ce point, comme si on ne pouvait pas s'occuper à mieux en l'état), et sans droit à aucune aide sociale (comme me l'a confié une agent de la CAF, le RSA a été accordé selon l'avis subjectif de l'agent traitant le dossier, une marque éminente de fonctionnement démocratique avec des règles claires et identiques pour tous !).
    Le gouvernement aurait pu faire le choix très simple de licencier. Ou une obligation générale. Il n'a fait, ni l'un, ni l'autre. Alors il ne faut qu'il s'en prenne qu'à lui-même concernant les conséquences que ces choix ont induits.
    Il me semble qu'une suspension sans rémunération ne doit pas durer plus de 4 mois. Il n'a pas été choisi de réévaluer cette situation, à aucun moment, pendant ces presque deux ans.

    Après, sachant que les indemnités chômage sont à la charge de l'hôpital public, qui ne licencie jamais pour ce fait, je n'ai que peu de doute que le choix de la suspension a été fait stratégiquement en fonction de cela.
    Je connais un ami qui a été suspendu de l'éducation nationale suite à une accusation d'attouchements par une famille, le personnel pouvant perquisitionner son ordinateur étant en arrêt maladie, il a attendu ainsi un an et demi... Il a pourtant été rémunéré. Et réintégré au même poste. Quand on veut.
    Donc le fait est que le gouvernement a choisi de ne pas licencier, et de laisser perdurer cette situation pendant plus de 600 jours aujourd'hui.
    Effectivement comment croire que la plupart ne se seront pas réorganisés ?

    Quant à la science devant laquelle se prosterner, c'est celle qui a consisté à envoyer, comme un ami infirmier anesthésiste d'un des plus gros de France me le racontait, des IDE vaccinés malades à quasi 40 de fièvre, au boulot, en ne leur octroyant pas d'arrêt-maladie. Science ?
    C'est celle qui conserve des agents non à jour de leur obligation vaccinale à plus de 70 pour cent à ce jour, donc légalement non vaccinés, mais qui eux peuvent rester en poste. Science ? Respect de la loi ? Cohérence ?
    C'est obliger à une vaccination qui n'est plus efficace contre les variants actuels, variants qui n'ont plus du tout la virulence qu'ils avaient (mon père, 81 ans, gros risques respis car un nerf phrénique paralysé depuis plus de 20 ans, a eu le Covid il y a un mois, un jour et demi malade et fini), et qui ne protège pas du tout de la possibilité de contaminer autrui (j'ai été personnellement contaminé par un ami néo-vacciné, j'en ai conclu que le vaccin avait surtout une efficacité certaine pour précipiter la contamination sous omicron, j'entendais sans cesse les mêmes récits que mon vécu) ?

    Notre ministre de la santé avait donc, après que l'obligation vaccinale et la suspension des soignants eût été décidée sans avis de la HAS ni de personne, conditionné la fin de cette mesure à l'avis de la HAS... Subtile stratégie pour se débarrasser de toute responsabilité et se mettre en position de subordination à un avis "scientifique" extérieur... Cet avis a été donné, il fait donc de fait éteindre la mesure initiale justifiant la suspension des soignants.
    Cette mesure cessant, leur suspension cesse, et de droit ils sont censés retrouver leur poste.
    Et ceci s'appelle la loi.

    L Saint-Martin, IDE

  • Vaccination Covid en Suisse

    Le 14 mai 2023

    Le gouvernement suisse a eu une approche plus respectueuse auprès de cette pandémie. En effet il a accepté de considérer que les individus ayant contractés la maladie avaient une immunité aussi bonne que ceux ayant reçu le vaccin. Donc nous avons pratiqué des sérologies qui ont permis à ces individus d'obtenir un certificat Covid leur permettant de poursuivre leur activité médicale. La plupart de mes patients réticents au vaccin ont eu une sérologie positive ce qui m'a permis de les rassurer sur cette maladie. Il est bien triste que nos grands professeurs n'ont pas tenu compte de l'immunité collective ce qui leur aurait permis d'économiser bien des doses de vaccins que les gouvernements ont acheté et continuent de jeter à la poubelle. A bon entendeur 🤗

    Dr J Paratte

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