
Le risque de chutes et de fractures est classiquement élevé
chez les patients âgés atteints d’un diabète de type 2 si l’on en
croit les résultats de certaines études transversales du type
cas-témoins. Les facteurs de risque sont potentiellement nombreux
mais quelle est la part des complications dégénératives, de la
surcharge pondérale, du facteur iatrogène, de la composition
corporelle ou encore des troubles visuels ?
La sensibilité au contraste, un atout majeur
La comparaison intergroupe a révélé que le risque de chute
était finalement voisin chez les diabétiques et les non
diabétiques, le rapport des taux d’incidence (RTI) étant estimé à
0,92 [intervalle de confiance (IC) à 95% : 0,70, 1,12], n = 1246).
Il en va de même pour le risque de fracture, le hazard ratio [HR]
étant de 0,86 [IC 95% : 0,56, 1,32], n = 1326), ceci après
ajustement des facteurs de risque significatifs. Chez les
diabétiques, certains facteurs ont été associés indépendamment des
autres au risque de chute : c’est le cas de la dépression (RTI:
1,87 [IC 95% : 1,05, 3,34], n = 333), de l’exposition aux
sulfonylurées (RTI: 2,07 [IC 95% : 1,30, 3,27]) ou encore du nombre
de médicaments (RTI : 1,13 [IC 95% : 1,03, 1,24]). Certains
facteurs ont été à l’inverse négativement associés au risque de
fracture chez les diabétiques : (1) une densité minérale osseuse
élevée au niveau de la hanche : HR= 0,63 [IC 95% : 0,47, 0,86], n =
351) ; (2) sur le plan visuel : une meilleure sensibilité au
contraste : HR = 0,14 [IC95% : 0,02, 0,87]. La composition
corporelle, qu’il s’agisse de la masse maigre ou de la masse grasse
n’a eu aucun effet significatif sur le risque de chute ou de
fracture.
Dr Joseph Miller