
Face à un purpura thrombopénique immunologique (PTI)
préoccupant sur le plan clinique, la splénectomie reste le
traitement à visée curative le plus efficace. Ses indications ont
cependant décliné au cours de la décennie écoulée depuis
l’avènement des agonistes des récepteurs de la thrombopoïétine
(AR-TPO). Une étude de cohorte multicentrique rétrospective
française permet de faire le point, son premier objectif étant de
préciser l’efficacité actuelle de la splénectomie dans la prise en
charge du PTI, notamment en cas d’échec de la pharmacothérapie. En
second lieu, en cas de rechute de la maladie après splénectomie, à
quoi faut-il s’attendre avec les AR-TPO ?
Efficacité dans deux tiers des cas
Le suivi médian après la splénectomie a été estimé à 39,2 mois
[16,5-63,0]. Une réponse initiale favorable à cette dernière a été
observée dans la majorité des cas (77,8 %), mais une rechute est
survenue par la suite chez 23 participants (12,4 %). Une réponse
globale soutenue a été constatée pour 65,4 % des patients, un
chiffre voisin de celui atteint au cours de la période qui a
précédé l’avènement des AR-TPO.
En cas de traitement préalable par un AR-TPO ou le rituximab
avant la splénectomie, une réponse soutenue a concerné 92 patients
sur 151 (60,9 %). Treize patients n’avaient aucunement répondu à la
pharmacothérapie quel qu’elle soit : chez six d’entre eux (46 %),
une réponse soutenue a été obtenue après splénectomie. En cas de
rechute après cette dernière (n = 21), une réponse favorable aux
AR-TPO a concerné treize participants (61,2 %), alors même que ce
traitement s’était auparavant révélé inefficace.
Dr Philippe Tellier